Il a troqué ses chaussures de ski contre des pantoufles en fourrure. Le skieur de Val d’Isère Clément Noël, victime d’une grosse chute lors de la première manche du Critérium géant de la première neige, est contraint de regarder l’épreuve de slalom de ce dimanche à la télévision depuis sa chambre d’hôtel. Lui qui espérait être au départ a finalement dû abandonner au petit matin. Le natif des Vosges a donné de ses nouvelles ce dimanche lors d’une conférence de presse.
Comment vas-tu ?
Clément Noël : Quand je me suis levé, ça allait plutôt bien après, ma cheville avait continué à enfler un peu. Ce n’était pas très enflé, mais je savais que ça ne serait pas évident. J’avais déjà essayé la chaussure hier soir et ce n’était pas évident. J’ai réessayé la chaussure ce matin et j’ai pensé qu’il y avait peut-être une chance. Mais quand j’essayais de mettre du poids sur mon pied, ça me faisait mal, je n’osais pas mettre du poids dessus donc je savais qu’il allait faire chaud. J’ai essayé de m’échauffer un peu et d’aller skier, mais j’ai tout de suite su que ce n’était pas possible.
Vous n’avez quasiment jamais fait de grosse chute, comment vous êtes-vous senti en vous levant ?
Je ne me blesse pas souvent mais j’ai tout de suite senti que ma cheville était moyenne dans la chaussure dès que je me suis relevé. Mais j’étais quand même capable de bouger donc c’était assez rassurant. Je vais toujours bien. Plus de peur que de mal, je pense. Et pour mes dents, ils ont été super efficaces et ils ont vraiment réparé mes dents le jour même. À 14 heures, je pense que c’était déjà réglé. C’est juste esthétique, mais c’est aussi un peu pratique pour les dents. Si je voulais courir correctement aujourd’hui, je devais me sentir bien et mes dents m’aider. Bien sûr, je suis frustré de regarder le slalom à la télé, ce n’est pas ce qu’on a envie de faire après une course. C’est frustrant car c’est à Val d’Isère et j’avais envie de faire partie de cette belle fête et de cette belle journée. Je pense que j’avais une carte à jouer, mais pas dans cet état.
Regrettez-vous d’avoir quitté le géant ?
Il est facile de dire avec le recul que je n’aurais pas dû le faire. C’est sûr que j’avais bien plus de chances de faire un résultat aujourd’hui en slalom qu’hier, mais en géant je n’étais pas trop mal, bien sur mes skis en confiance. Pour moi, c’était un choix judicieux, donc je ne regrette pas d’avoir fait le géant. Maintenant on sait que c’est du ski et qu’on prend tous les risques pour faire une bonne course. Bien sûr, parfois nous tombons. Je vais bien, je n’ai pas trop mal. Cela aurait pu être pire. Après je ne vais pas refaire le géant tout de suite. Je vais remonter ma cheville et faire du slalom parce que c’est là que je suis le plus performant. J’ai besoin de faire un ou deux tests supplémentaires pour voir si tout est en place, pour me reposer, et j’espère retrouver la compétition à Alta Badia le week-end prochain. Le but est d’être là.