La violence persistante des groupes armés en Haïti, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, exacerbe une crise humanitaire qui affecte gravement les enfants. Selon l’organisation humanitaire Jeunesse Combattante (JECO), le nombre d’enfants contraints de fuir leurs communautés en raison du conflit a considérablement augmenté depuis novembre 2024.
Dans un récent communiqué, JECO a tiré la sonnette d’alarme sur les conditions précaires dans lesquelles vivent ces enfants déplacés. Près de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique dans des camps de fortune où les conditions insalubres et la surpopulation augmentent le risque de maladies telles que le choléra et la tuberculose.
Ces enfants, souvent séparés de leur famille, sont particulièrement vulnérables à la violence physique, aux abus sexuels et à l’exploitation. De plus, l’accès aux services essentiels, tels que les soins de santé, l’éducation et l’eau potable, reste extrêmement limité.
La fermeture des écoles dans les zones touchées par les violences a également contraint de nombreux enfants à abandonner l’école, compromettant ainsi leur avenir. JECO dénonce cette situation, estimant que les enfants paient le prix fort d’une crise provoquée par les adultes.
Face à cette urgence, JECO appelle la communauté internationale à intensifier ses efforts pour financer des actions visant à protéger ces enfants vulnérables et à améliorer leurs conditions de vie. L’organisation plaide également pour une solidarité accrue pour garantir à ces jeunes l’accès à des espaces sûrs, à l’éducation et aux services de base.
L’appel du JECO met en lumière une réalité alarmante : les enfants haïtiens déplacés sont les premières victimes d’une crise multiforme qui menace leur survie et leur avenir.
Cam Stefada Poulard
Vant Bef Info (VBI)