Le groupe automobile Stellantis (marques Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler, Opel, Lancia, Jeep…) a annoncé dimanche sa démission. « avec effet immédiat » de M. Tavares, dont le successeur sera nommé au premier semestre 2025. Le conseil d’administration avait déjà suspendu M. Tavares, 66 ans, en annonçant sa retraite début octobre et avait lancé un processus de succession, mais des désaccords ont accéléré sa démission . Les planètes n’étaient plus alignées, avec « différents points de vue » entre le conseil d’administration et M. Tavares, a expliqué Henri de Castries, directeur de Stellantis.
John Elkann, président du conseil d’administration de Stellantis et héritier du principal actionnaire du groupe, la famille italienne Agnelli, avait notamment exclu toute fusion avec un autre groupe automobile, dans un entretien à l’AFP en octobre, alors que M. Tavares quittait la porte. ouvrir.
Des fermetures d’usines chez Stellantis en Europe ? « Rien ne doit être exclu »
Originaire de Renault, M. Tavares s’est fait remarquer en redressant le groupe PSA (Peugeot-Citroën) à partir de 2014, en réduisant les coûts. Il a ensuite dirigé la mégafusion entre PSA et FCA (Fiat-Chrysler). Depuis la création de ce groupe de quatorze marques en 2021, Stellantis a établi des records de bénéfice net. Le groupe s’est également rapidement tourné vers les voitures hybrides et électriques.
Mais Stellantis a toussé au premier semestre 2024, avec un bénéfice net divisé par deux, avant de voir ses marges s’effondrer face à des difficultés plus graves que prévu en Amérique du Nord – son distributeur de cash – avec des véhicules à la qualité critiquée et des prix jugés trop élevés. M. Tavares a dû abandonner fin septembre son sacré objectif de marge opérationnelle « à deux chiffres » pour l’année, qui le plaçait loin devant ses concurrents.
Le processus de nomination du nouveau directeur général du groupe est déjà “en bonne voie” et « sera achevé au cours du premier semestre 2025 », » a souligné le groupe. Dans un contexte de difficultés pour le secteur automobile, l’action de Renault perdait 3,97% vers 08h45 GMT à Paris et celle de Volkswagen, dont les salariés ont lancé une grève lundi, reculait de 1,49% à Francfort.
Risque de censure
Les investisseurs sont « en attendant de savoir si le gouvernement français sera censuré et renversé à l’Assemblée nationale »résume John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud. La chambre basse française examine lundi à partir de 15 heures le PLFSS (projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale), issu d’un compromis entre une commission de sénateurs et de députés. Toutefois, dans l’état actuel des choses, il ne devrait être voté ni par la gauche ni par l’extrême droite, dans une Assemblée divisée.
Après avoir obtenu l’abandon de la hausse des taxes sur l’électricité et une réduction de l’aide médicale de l’État (AME) pour les sans-papiers, le RN réclame en effet de nouvelles concessions, sur la revalorisation des pensions de retraite ou un retour en arrière sur la baisse des pensions de retraite. remboursement de certains médicaments. Toutefois, le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin a finalement déclaré ce week-end son soutien au texte tel que validé par la commission paritaire qui a réuni une quinzaine de sénateurs et députés.
Sans majorité, le Premier ministre Michel Barnier pourrait donc activer l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’approbation d’un texte sans vote. Il s’exposerait alors à une motion de censure qui pourrait être examinée dès mercredi. “Oui, c’est fini (…) Je suis obligé aujourd’hui d’annoncer la censure du gouvernement”a déclaré lundi Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, premier groupe à l’Assemblée.
Le Rassemblement national votera une motion de censure avec la gauche pour faire tomber le gouvernement, « sauf évidemment, miracle de dernière minute, si Michel Barnier revoyait sa copie avant 15 heures. Mais j’ai peu d’espoir qu’il soit touché par la grâce »dit M. Bardella. La censure gouvernementale, si elle se concrétisait, serait une première depuis la chute du gouvernement de Georges Pompidou en 1962.»Ce nouvel épisode de la vie politique française pourrait bien être le dernier avant que les agences de notation ne sanctionnent le pays. estime John Plassard.