En fin de compte, c’est l’assuré qui paie le prix

En fin de compte, c’est l’assuré qui paie le prix
En fin de compte, c’est l’assuré qui paie le prix

Avec son « problèmes cardiaques qui s’emballent “, et le cholestérol ” qui ne s’entendent pas », Maryse, 78 ans, est une « clien fidèle », ironise-t-elle, de la pharmacie de la rue Loubon à Belle de Mai. Les yeux au comptoir, elle compte les 17 boîtes de médicaments sur ordonnance. ” Je ne veux pas de celui-ci, de ceux-là non plus, des autres, je sais que je dois le faire. »

Pendant 12 ans, elle « traîne ces vieilles maladies », Maryse a vu le coût du reliquat payable sur certains médicaments » une petite augmentation « . Et cette semaine, elle était « pris par un gros rhume, mais comme l’aérosol n’est plus remboursé », et que « c’est quand même 6 euros, ben on s’en passera », justifie-t-elle. Retraité du foyer avec un « petite pension “, elle surveille ses dépenses” au centime, parce que l’inflation touche tout, des pommes de terre à l’électricité ». Le pharmacien de ce quartier populaire lui tend deux sachets remplis de ses ordonnances et confirme : « C’est tous les jours que des clients refusent certains médicaments, déjà partiellement remboursés. « . Par exemple, elle désigne une case, « augmenté de 3,20 à 5 euros cette année dont 1,95 euros non pris en charge par la sécurité sociale ».

Ce professionnel, dont la clientèle est composée à plus de 80 % de bénéficiaires de la CMU et de l’AME, ne « ne pensons pas que ces derniers seront impactés par la mesure, et c’est tout à fait normal, sinon les plus pauvres n’auraient plus accès aux soins « . Mais elle craint que la nouvelle augmentation des consultations auprès de spécialistes ne fasse peser un risque supplémentaire sur la santé des patients. ” Beaucoup ne prennent pas de tiers payant, et faire une avance de 80 à 100 euros pour un cardiologue est extrêmement compliqué quand on a très peu de revenus. »

À la sortie d’une pharmacie des 5 Avenues, Anne-Cécile, 53 ans, déplore » la création d’un système de santé à plusieurs vitesses qui divise la société alors qu’avant nous étions tous égaux dans une salle d’attente « . Depuis dix ans, elle a vu ses revenus » de plus en plus grignoté » par le budget qu’il est contraint de lui consacrer. ” Ma mère vient d’entrer en maison de retraite, frappée trop tôt par la maladie d’Alzheimer et sa retraite est là-bas, mais je dois compléter les soins d’une centaine d’euros chaque mois. « . Par ailleurs, pour couvrir les frais d’orthodontie du plus jeune de ses trois enfants, « soit 300 euros par trimestre » à ceux des plus grands et à elle-même, ainsi qu’à ses propres besoins dentaires, « le plus mal remboursé, mais indispensable », ce logisticien a opté « pour la meilleure couverture proposée par la mutuelle de mon entreprise, donc la mensualité la plus chère ».

« Encore un projet mal exécuté », estime le gérant de la pharmacie voisine, « au final, c’est encore sur le dos des assurés que se feront les économies budgétaires ».

When Minister Geneviève Darrieussecq mentions a “ dérapage de 1,2 milliard d’euros » dépenses en médicaments cette année, souligne-t-il « des abus à tous les niveaux : de l’abus des patients qui consultent pour 5 boîtes de paracétamol aux honoraires excessifs des praticiens, ou de ceux qui font payer la mule en prescrivant de longues listes comme le bras des médicaments « . Et il regrette que les solutions proposées participent » un peu plus de recul du service public de santé au profit des grands laboratoires privés « . Ces mesures ne sont en somme qu’une nouvelle » amplification morceau par morceau démantèlement du système de solidarité que le monde nous enviait », dénonce Roselyne Garcia, retraitée et syndicaliste chez Solidaires.

 
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