En Lozère, la majorité des taxis gagnent leur vie grâce aux déplacements médicaux, ils risquent de perdre 30% de leur chiffre d’affaires

A Lyon, Marseille et Paris, ils étaient des milliers hier à manifester contre la modification de la convention qui les lie à la sécurité sociale. Les taxis craignent l’article 17 du projet de loi de financement, qui prévoit une réduction du taux de remboursement des déplacements médicaux. En Lozère, pas de manifestation. Il n’existe qu’une quarantaine de compagnies de taxis, dont 23 sont adhérentes au syndicat des taxis de Lozère, dont Giovanni Perri est président.

« Actuellement, une petite entreprise de taxi en Lozère qui est agréée, son chiffre d’affaires lié au transport sanitaire représente entre 90 et 95 %. L’été, il y a quelques promeneurs, randonneurs, quelques touristes perdus… c’est minuscule par rapport au reste. S’ils font ce qu’ils disent, cela représente facilement une baisse de revenus d’au moins 30 %. La place du transport sanitaire dans le budget de la sécurité sociale est de 3%il passera à 2,8 avec leur modification. Ma position est simple : est-il normal de mettre à mal des entreprises où il y a parfois moins de cinq salariés pour 0,2 ou 0,3 % de gain sur le budget de la Sécurité sociale ?