Que se passe-t-il avec OpenDNS en France ? – .

Que se passe-t-il avec OpenDNS en France ? – .
Que se passe-t-il avec OpenDNS en France ? – .

OpenDNS ne répond plus favorablement aux demandes en provenance de France. Le service de résolution DNS, qui appartient à l’entreprise américaine Cisco, a décidé de se retirer du marché français en raison d’une décision de justice.

C’est une information que vous avez peut-être croisé en lisant des publications spécialisées ces derniers jours : le service américain OpenDNS ne traite plus les requêtes des internautes lorsqu’ils se trouvent en France, depuis fin juin 2024. La cause : une décision de justice en France qui a conduit OpenDNS à se retirer du pays.

« En raison d’une décision de justice rendue en France en vertu de l’article L.333-10 du Code du sport […] Le service OpenDNS n’est actuellement pas disponible pour les utilisateurs en France et dans certains territoires français […]. Nous nous excusons pour le dérangement. », précise un communiqué publié le 27 juin 2024.

L’article en question est assez récent dans le droit français. Il a été créé avec une loi de 2021 relative à la régulation et à la protection de l’accès aux œuvres culturelles à l’ère numérique, puis élargi en 2022 avec une loi sur le sport. Le texte contient des dispositions anti-piratage qui sont depuis régulièrement utilisées. Ainsi, des internautes adeptes du piratage ont pu modifier les DNS de leur ordinateur pour échapper au blocage DNS de leur FAI, suite à une décision de justice.

OpenDNS, plutôt que de se concentrer sur un filtrage ciblé des adresses litigieuses, a donc opté pour la voie forte : cesser de fournir ses services en France. Les internautes qui l’utilisaient doivent donc, depuis le 28 juin, opter pour les DNS de leur fournisseur d’accès à Internet ou opter pour un autre fournisseur.

Qu’est-ce qu’un résolveur DNS ?

OpenDNS est un résolveur DNS public. En bref, il sert à amener les internautes au bon endroit lorsqu’ils souhaitent se rendre sur un site web. Pour résumer schématiquement, les sites sont hébergés par des serveurs que l’on peut visiter si l’on connaît « l’adresse » – dans ce cas, il s’agit de l’adresse IP. Toutes les machines sur Internet en possèdent une.

Cependant, il n’est vraiment pas pratique de mémoriser les adresses IP des sites que vous visitez. Il est plus facile de naviguer avec des adresses web, c’est à dire des noms de domaines (comme numerama.com). Il ne restait plus qu’à faire correspondre les adresses IP avec les noms de domaine. Cela se fait via la résolution DNS (Domain Name System).

Le principe d’un DNS alternatif. // Source : Numérama

Par défaut, ce travail est effectué par les fournisseurs d’accès Internet. Il est cependant possible d’avoir recours à des solutions tierces, pour diverses raisons : une défaillance ponctuelle de la résolution DNS de l’opérateur, ou encore parce que le FAI manipule cette résolution, par exemple, pour des raisons juridiques ou politiques, voire commerciales.

OpenDNS est l’une des solutions les plus connues. Son image a toutefois changé en 2015 lorsqu’elle a été rachetée par Cisco, l’un des plus grands opérateurs de télécommunications. Cisco a en effet été cité dans les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden en 2013, où il a été démontré que des équipements Cisco avaient été manipulés par la NSA.

Il existe de nombreuses alternatives à OpenDNS. Cloudflare, OpenNIC, Google, Verisign, etc. Certaines de ses solutions ont un profil assez proche d’OpenDNS, en bref, elles sont fournies par des sociétés américaines. D’autres options existent, comme FDN, DNS.SB ou DNS4all. Vous pouvez même créer le vôtre, si vous êtes féru de technologie.

Même l’Europe veut avoir son propre résolveur DNS souverain avec DNS4EU.

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