Six ans après la mort de Zineb Redouane, le CRS auteur du gaz lacrymogène mis en examen pour homicide involontaire

Six ans après la mort de Zineb Redouane, le CRS auteur du gaz lacrymogène mis en examen pour homicide involontaire
Six ans après la mort de Zineb Redouane, le CRS auteur du gaz lacrymogène mis en examen pour homicide involontaire

Six ans après les faits, les investigations se poursuivent. Les CRS, responsables du lancement d’une grenade lacrymogène qui a mortellement touché Zineb Redouane fin 2018 à Marseille, ont été mis en examen pour homicide involontaire, a-t-on appris jeudi de Source proche du dossier et de l’avocat de la famille de la victime, confirmant les informations du .

Le policier a été mis en examen le 12 septembre par les juges chargés d’instruire cette affaire qui n’a plus sa place à Lyon depuis 2019, selon les mêmes sources. “La justice savait depuis le début qu’elle devait mettre en examen ce policier, mais elle n’a pas eu de courage face à toutes les pressions exercées sur le dossier”, a déclaré Me Yassine Bouzrou, avocat des enfants de Zineb Redouane, “soulagé” mais ” en colère »» après avoir attendu six ans que le policier soit inculpé.

Zineb Redouane, 80 ans, est décédée le 2 décembre 2018 à l’hôpital, 24 heures après avoir été frappée au visage par une grenade lacrymogène tirée par la police, alors qu’elle fermait une fenêtre de son appartement du centre de Marseille, où se mêlaient manifestations A eu lieu “l’acte III” des Gilets jaunes avec la protestation contre le mal-logement après l’effondrement de deux immeubles route d’Aubagne.

Une expertise présentée en mai 2020 dans le cadre de l’information judiciaire avait conclu que les tirs des policiers avaient été effectués dans les règles – en cloche – et avaient touché accidentellement la victime. Un deuxième avis indépendant, publié fin 2020, a conclu qu’il s’agissait d’un tir direct, pratique interdite devant un immeuble d’habitation.

Dans son rapport de 2021, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) estimait que les CRS avaient bien procédé à un tir réglementé, sans viser délibérément la victime, mais avaient manqué « à l’obligation de discernement avec un geste manifestement inapproprié ». Dans les conclusions de son enquête administrative, l’IGPN a recommandé le renvoi au conseil de discipline du CRS responsable de la fusillade, ainsi qu’à son supérieur hiérarchique au moment des faits, recommandation qui n’avait pas été suivie en interne par la police nationale.

La mort de Zineb Redouane est « un cas emblématique de violences policières impunies », estime Amnesty International quatre ans après les faits. L’association humanitaire a inscrit cette Marseillaise d’origine algérienne parmi les dix cas de violations des droits humains recensés dans le monde en décembre 2022.

 
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