Les auteurs Antoine Charbonneau-Demers et Sarah Berthiaume ont été tous deux finalistes du Grand Prix du livre de Montréal avec leurs œuvres littéraires respectives romain sans rien et Artisanat en pierre de laine.
Existe depuis 1965, ce prix vise à promouvoir l’excellence en création littéraire et à souligner le dynamisme du milieu éditorial montréalais.
Les œuvres finalistes ont été dévoilées par la Ville de Montréal jeudi matin.
Pour la troisième année consécutive, la poète et romancière Carole David présidera le jury, composé de cinq autres membres.
Une bourse de 15 000 $ sera offerte par la Ville de Montréal à l’auteur du livre gagnant, tandis que les quatre autres finalistes se verront remettre une bourse de 1 000 $.
Le titre gagnant sera couronné lors d’une cérémonie à l’hôtel de ville de Montréal le 11 décembre.
Ce dimanche, vers 16 heures, les Bibliothèques de Montréal présenteront une table ronde au Salon du livre de Montréal avec les finalistes. L’activité sera dirigée par la bibliothécaire Sarrah Osama.
Commentaires du jury sur les cinq œuvres finalistes
Sautes d’humeur, Frankie Barnet, Éditions McClelland & Stewart
Ce roman est une incroyable dystopie pleine de dialogues savoureux. Il explore ironiquement des problèmes contemporains comme l’éco-anxiété, la culture d’annulation et la solitude due aux médias sociaux. Portant un regard puissant sur notre époque, il propose une fresque satirique et audacieuse de la jeunesse anglo-montréalaise du Mile End.
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Artisanat en pierre de laineSarah Berthiaume, Les Éditions de Ta Mère
Dans cette version contemporaine et décalée de Frankenstein, l’auteur mélange habilement imaginaire gothique, recyclage et intelligence artificielle. Les dialogues, alternant avec le style épistolaire de Mary Shelley, actualisent le thème intemporel des limites de la création humaine. Cette transposition offre une expérience narrative riche et captivante.
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Roman sans rienAntoine Charbonneau-Demers, VLB Editor
À la fois journal intime et roman, cet ouvrage joue habilement sur le fossé entre les deux dans un portrait ironique et hypersensible de la sexualité gay, de l’égoïsme, de la jalousie et de la famille. Véritable miroir de notre société contemporaine, la violence est le fil conducteur qui marque tout l’univers de ce récit empreint d’une grande vulnérabilité.
© Editeurs VLB
Le compte est bonLouis-Daniel Godin, Éditions La Peuplade
Avec ce premier ouvrage, l’auteur renouvelle le récit de l’enfance en naviguant dans les souvenirs de son narrateur et en créant une mosaïque mémorielle empreinte d’obsession. À travers des descriptions évocatrices de la banlieue montréalaise des années 1990, ce roman questionne la dette et l’héritage dans un langage vivifiant et rythmé.
Le peuple
Autoportrait d’un autreÉlise Turcotte, Éditions Alto
Avec une grande liberté d’écriture, l’auteur ravive la mémoire d’une femme dont il ne faut pas oublier la vie, à travers une enquête non résolue. L’histoire intime et familiale croise l’histoire culturelle et intellectuelle des années 1960, 1970 et 1980. C’est une exploration de soi habilement tournée vers l’autre, dans une écriture fluide et captivante.
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