Le café ne coûte plus autant depuis près de cinquante ans: le prix de l’Arabica a atteint un sommet mercredi, en grande partie à cause des craintes grandissantes sur la récolte au Brésil, premier producteur mondial, frappé par une sécheresse historique et des semaines d’incendies.
Un tel prix, jamais vu depuis des décennies, et une envolée qui touche également le Robusta, variété économique et moins aromatique de l’Arabica, auront des répercussions sur les consommateurs, qui continueront de voir le prix de leur café augmenter.
“Il est clair et évident que cela aura un impact significatif”, dès le début de l’année prochaine, lorsque les entreprises négocieront leurs contrats de café, selon John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Augmentation des prix
Nestlé, propriétaire des dosettes Nespresso, Nescafé et Starbucks vendues en grande surface, avait déjà annoncé en novembre une hausse imminente de ses prix et une réduction de la taille de ses sachets en raison de l’érosion des marges, rapporte l’agence Bloomberg.
Le groupe JM Smucker, propriétaire des marques Folgers, Dunkin et Cafe Bustelo, parmi les plus vendues aux Etats-Unis, a déjà obtenu une première hausse de prix en juin sur certaines marques, puis une seconde en octobre sur toutes ses marques. son portefeuille.
Mauvaise production
La hausse des prix est principalement liée à l’offre en Amérique latine, mais aussi dans certains pays africains, explique John Plassard.
Au Brésil, des incendies de forêt d’une ampleur extraordinaire, pour la plupart d’origine criminelle selon les autorités, font rage depuis plusieurs semaines cet été, de l’Amazonie au nord jusqu’au sud du pays, aidés par une sécheresse historique. Résultat : la récolte de café, dont ce géant agricole est le premier producteur et exportateur mondial, vacille. Et la livre d’arabica, la plus chère et la plus vendue, a atteint mercredi un record depuis 1977 à New York, à 320,10 cents.
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Facteurs géopolitiques
D’autres facteurs, cette fois géopolitiques, comme les interruptions du transport maritime en mer Rouge, les droits de douane promis par Donald Trump et les incertitudes sur la future réglementation de l’Union européenne sur la déforestation contribuent à soutenir les prix des matières premières en général. , et du café en particulier.
Ces soucis d’approvisionnement concernent également le Vietnam, principal producteur de Robusta, utilisé par exemple pour le café soluble.
Cette variété, cotée à Londres, se négocie aujourd’hui autour de 5’200 dollars la tonne (environ 4’598 francs). À la mi-septembre, il a atteint un prix record de 5 829 dollars, du jamais vu depuis l’ouverture du contrat de référence actuel en 2008.
Ce prix serait même sans précédent depuis les années 1970, selon Bloomberg, qui s’appuie sur des archives.
afp/juma