Israël et le Hamas en guerre, jour 268

L’armée israélienne a bombardé dimanche la bande de Gaza, notamment le nord où se poursuivent de violents combats contre le Hamas dans la région de Shujaiya et ont contraint des dizaines de milliers de Palestiniens à fuir.


Publié à 8h07



La guerre dans le territoire palestinien, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste en Israël le 7 octobre, fait également craindre un embrasement au Liban.

Selon un correspondant de l’AFP, de nombreuses frappes aériennes ont visé la ville de Gaza au nord, ainsi que Rafah et Khan Younes au sud, dans la nuit.

“Nos forces sont opérationnelles à Rafah, Shujaiya, partout dans la bande de Gaza”, a déclaré dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant le cabinet de guerre. « Des dizaines de terroristes sont éliminés chaque jour. C’est un combat difficile que nous menons sur le terrain, parfois au corps à corps, mais aussi sous terre », a-t-il déclaré.

L’opération menée depuis jeudi par les forces israéliennes à Shujaiya, un quartier est de la ville de Gaza, s’est poursuivie dimanche, selon des témoins et des médecins.

L’armée a annoncé avoir la veille « éliminé plusieurs terroristes, découvert des armes, mené des raids ciblés sur des positions de combat piégées » et avoir « frappé des dizaines d’infrastructures terroristes ».

Le 7 mai, il lance une offensive terrestre à Rafah, ville frontalière avec l’Egypte alors présentée par Israël comme l’étape finale de la guerre contre le Hamas. Mais les combats ont depuis repris de l’intensité dans plusieurs autres régions que l’armée prétendait contrôler.

” Une maladie ”

Entre 60 000 et 80 000 personnes, selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), ont fui l’est et le nord-est de la ville de Gaza après l’ordre d’évacuation de l’armée jeudi. .

« Les gens sont coincés dans leurs maisons à Shujaiya. Il est difficile de quitter le quartier sous les bombardements», a déclaré à l’AFP Siham Al-Shawa, 50 ans. “Notre vie est devenue un enfer”, a-t-il ajouté.

L’attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1.195 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otage à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne. Son offensive sur la bande de Gaza a fait jusqu’à présent 37.877 morts, pour la plupart des civils, dont au moins 43 en 24 heures, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

La guerre a provoqué des déplacements massifs de population dans le petit territoire assiégé par Israël, où l’eau et la nourriture sont rares.

Une chargée de mission de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Louise Wateridge, a qualifié vendredi de « désastreuses » les conditions de vie dans ce territoire où l’aide humanitaire arrive au compte-gouttes.

” Rien de nouveau ”

A Tel-Aviv, des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés samedi pour réclamer le retour des otages et protester contre Benjamin Netanyahu, largement critiqué pour sa gestion de la guerre.

PHOTO ELOISA LOPEZ, REUTERS

Manifestation à Tel Aviv pour exiger le retour des otages, le 29 juin

Un ex-otage de 26 ans, Noa Argamani, libéré le 8 juin avec trois autres captifs lors d’une opération de l’armée israélienne, a lancé un appel pour leur libération dans un message vidéo. « Même si je suis rentrée chez moi, nous ne pouvons pas oublier les otages qui sont toujours en captivité aux mains du Hamas, et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les ramener chez eux », a-t-elle déclaré. déclaré.

Un plan présenté fin mai par le président américain Joe Biden, proposé selon lui par Israël et prévoyant un cessez-le-feu associé à un échange d’otages et de Palestiniens détenus par Israël, est resté lettre morte face aux exigences irréconciliables des deux camps.

Un haut responsable du Hamas basé à Beyrouth, Osama Hamdan, a déclaré samedi que les négociations en vue d’un accord avec Israël sur un cessez-le-feu et la libération des otages n’avaient abouti à aucun progrès, et qu’une dernière proposition reçue par son mouvement le 24 juin apportait « rien de nouveau.”

Le Premier ministre israélien a de son côté affirmé dimanche que la position d’Israël “n’avait pas changé” : “Le Hamas est le seul obstacle à la libération de nos otages”.

Benjamin Netanyahu affirme vouloir poursuivre la guerre jusqu’à ce que le Hamas soit éliminé et que tous les otages soient libérés, tandis que le mouvement palestinien exige un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien de Gaza.

Les craintes de voir le conflit s’étendre au Liban se sont récemment accrues avec les menaces échangées entre Israël et le Hezbollah, puissant mouvement islamiste allié au Hamas et soutenu par l’Iran.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prévenu le 19 juin qu’« aucun endroit » en Israël ne serait épargné en cas de guerre, après que l’armée a annoncé avoir « validé » des « plans opérationnels » pour une offensive au Liban.

Depuis le 7 octobre, des échanges de tirs quasi quotidiens ont eu lieu entre l’armée israélienne et le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise et ont poussé à la fuite des dizaines de milliers d’habitants des zones frontalières du sud-Liban et du nord. d’Israël.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’Arabie saoudite annonce la découverte de nouveaux gisements de pétrole et de gaz – .
NEXT Boulanger casse le prix de cette trottinette Segway Ninebot avec 65 km d’autonomie – .