La production d’un gisement d’or “classe mondiale” à Tanda, dans l’est de la Côte d’Ivoire, débutera en 2028, selon une note de la présidence consultée mercredi par l’AFP. La production du gisement, découvert en 2022 et nommé «Signe-Iguéla»est estimé à environ 11 tonnes d’or par an, a déclaré mardi le directeur général d’Endeavour mining, Ian Cockerill, à l’issue d’un échange avec le président ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan. La production totale sera de 150 tonnes d’or sur une durée de vie de 15 ans, a-t-il déclaré.
Le gisement créera environ 4 000 emplois directs et indirects et fera l’objet d’un investissement de 530 milliards de francs CFA (807 millions d’euros). Endeavour Mining exploite deux autres mines en Côte d’Ivoire, Ity et Lafigué. Près de 200 personnes étaient “légèrement ivre” fin juin après avoir mangé du poisson provenant d’une rivière polluée par une fuite d’eau de décantation cyanurée provenant de la mine d’Ity, selon les autorités ivoiriennes. Endeavour Mining avait nié tout « mise en danger » des populations.
Richesses du sous-sol
En mai, un gisement d’or a été découvert dans l’ouest, constituant le plus important du pays à ce jour, a annoncé le groupe minier canadien Montage Gold. Nommé “Koné project”ses ressources sont estimées à 155,5 tonnes d’or. En novembre 2023, le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, estimait la production nationale d’or en 2024 à 55 tonnes, contre 41,8 tonnes en 2021, un chiffre déjà en augmentation par rapport aux années précédentes.
Le pays possède également des diamants, du fer, du nickel, du manganèse, de la bauxite, du cuivre et a découvert cette année son premier gisement de coltan. Longtemps axée sur l’agriculture et particulièrement la production de cacao, l’économie ivoirienne s’est tournée ces dernières années vers les richesses de son sous-sol, avec la découverte d’importants gisements de minéraux, de pétrole et de gaz.