Israël a notifié mercredi à la Cour pénale internationale (CPI) son intention de faire appel des mandats d’arrêt émis contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, a annoncé le bureau de Netanyahu.
Dans l’attente d’une décision sur le fond, Israël a également demandé à la Cour pénale internationale de suspendre l’exécution de ces deux mandats d’arrêt, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
Le tribunal de La Haye a émis le 21 novembre des mandats d’arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre à Gaza.
Pour les mêmes raisons, un mandat d’arrêt a également été émis contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, que l’armée israélienne avait annoncé avoir tué, mandat d’arrêt jamais confirmé par le mouvement.
Le mandat d’arrêt contre Netanyahu pose la question de son immunité, notamment en France.
Un article du Statut de Rome de 1998 établissant la Cour pénale internationale aborde la question de l’immunité des dirigeants des pays qui ne reconnaissent pas la Cour, même s’il reste ouvert à diverses interprétations.
“L’État d’Israël conteste la compétence de la Cour pénale internationale et la légitimité des mandats d’arrêt émis contre le Premier ministre et l’ancien ministre de la Défense”, précise également le communiqué du bureau de Netanyahu.
Le Premier ministre israélien a rencontré mercredi à Jérusalem le sénateur américain Lindsay Graham qui l’a informé, selon le communiqué, “des mesures qu’il prend au Congrès américain contre la Cour pénale internationale et contre les pays qui collaborent avec elle”.
Si la Cour rejette l’appel, « cela démontrerait encore davantage aux amis d’Israël aux États-Unis et dans le monde à quel point la Cour pénale internationale est partiale à l’égard de l’État d’Israël », conclut-il.