la faiblesse du dollar canadien « affectera les prix de détail »

la faiblesse du dollar canadien « affectera les prix de détail »
la faiblesse du dollar canadien « affectera les prix de détail »

La faiblesse du dollar canadien au cours des 18 derniers mois ainsi que la menace de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 % pourraient avoir pour effet d’augmenter les prix des épiceries.

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C’est ce qu’estime le spécialiste de l’industrie alimentaire de l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, qui entrevoit une année 2025 parsemée de défis pour les épiciers.

«J’ai l’impression que l’année 2025 va être un peu plus difficile que 2024 à cause de ce qui se passe avec les Américains, mais surtout, le dollar canadien», a-t-il déclaré, en entrevue à l’émission Matin québécois. Il s’est affaibli de 10 cents en 18 mois environ et cela se voit.

« Les épiciers doivent renégocier leurs contrats », ajoute-t-il. Ils paient plus cher pour importer les mêmes produits, donc c’est sûr que cela affectera les prix de détail.»

La menace de droits de douane de Donald Trump pourrait également entraîner une flambée des prix des produits alimentaires.

« Dans le secteur agroalimentaire, 25 %, c’est énorme », dit-il. Nous vendons chaque année pour 40 milliards de produits alimentaires aux Américains. Si nous ajoutons 25 %, les Américains cesseront définitivement d’acheter chez nous. »

« S’ils achètent, la majeure partie de ces 40 milliards de dollars sont constitués d’ingrédients provenant de produits que nous achetons au Canada », ajoute-t-il. Nous pourrions voir de l’inflation aux États-Unis, mais nous pourrions aussi voir de l’inflation au Canada en raison des tarifs douaniers imposés aux États-Unis.

Les épiciers « réévaluent leurs options », selon M. Charlebois.

« Si les épiciers trouvent ces produits trop chers, ils iront ailleurs », dit-il. Pour aller ailleurs, il faut travailler et développer de nouveaux partenariats, mais il est certain que l’option la moins chère est toujours aux États-Unis. Si cette option n’existe pas, si nous allons ailleurs et payons plus.”

Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus

 
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