Pour sauver le lac Rose, les initiatives se multiplient au niveau local et étatique. Car le moment est venu de redonner au parcours son éclat unique.
Fortement impacté ces dernières années tant dans son aspect que dans les activités qui l’entourent, le Lac Rose est au cœur de diverses préoccupations.
Le transport de grandes quantités d’eau de pluie durant les deux derniers hivers a en effet gravement endommagé l’environnement autour du lac Retba. Et, pour redonner vie au point d’eau, un processus devant conduire à son reclassement en zone naturelle urbaine a été lancé par le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique. Un atelier s’est tenu à cet effet mardi, dans un hôtel de la localité. « Nous sommes là pour entamer le processus de reclassement du lac Retba, communément appelé lac Rose, en réserve naturelle urbaine (…)
« L’objectif de l’atelier est d’impliquer les acteurs locaux qui interviennent directement et indirectement sur le site afin qu’ils puissent valider le projet et se l’approprier », a relevé, en marge de la rencontre, Paul Moïse Diédhiou, directeur adjoint des Parcs nationaux. Cette phase, que M. Diédhiou veut la plus participative et inclusive possible, s’est déroulée en présence du sous-préfet de Sangalkam, du maire de Tivaouane Peulh-Niagues, Momar Sokhna Diop, des autorités coutumières et des acteurs intervenant autour du lac. « Depuis 3 ans, nous constatons que le lac n’est plus rose. Le problème du lac Rose est un problème en amont. Ces dernières années, il y a eu un drainage excessif des eaux de pluie vers le lac Rose. C’est ce drainage qui a dilué l’eau du lac, en plus d’autres éléments. Ce qui a contribué à dégrader le lac aussi bien en termes de beauté et de production de sel que d’activités touristiques », a indiqué le maire de la commune, se réjouissant du reclassement en cours.
Selon lui, la première action à mener est de retenir en amont les eaux de pluie qui sont venues par gravité des environs. D’autres problèmes surviennent également sur le site et l’atelier devra les diagnostiquer pour en tirer les bonnes conclusions. « Il y aura un diagnostic car les acteurs qui interviendront en parleront. Dans ce diagnostic, on va d’abord regarder les problèmes qui ont causé le changement du lac. Ensuite, on trouvera des solutions ensemble, de manière inclusive et participative », a souligné Paul Moïse Diédhiou, indiquant que toutes les parties prenantes seront impliquées du début à la fin du processus. L’objectif de ce reclassement est, selon lui, de redonner au lac Rose son lustre d’antan.
