L’accord de cessez-le-feu prévoit un retrait progressif des forces israéliennes, actuellement positionnées à deux ou trois kilomètres de la frontière avec le Liban, au cours des 60 prochains jours. “À mesure que l’armée libanaise se redéployera vers le sud, les forces israéliennes partiront”, a déclaré l’envoyé américain Amos Hochstein. Le Hezbollah doit également se retirer de la frontière sud avec Israël.
L’armée israélienne a néanmoins averti les habitants de ne pas s’approcher des positions qu’ils occupent encore pour le moment. “Il vous est interdit de vous diriger vers les villages que Tsahal (l’armée israélienne, ndlr) a ordonné d’évacuer ou vers les forces de Tsahal dans la région”, a déclaré le porte-parole de l’armée Avichay Adraee dans un message sur X.
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2 L’armée libanaise récupère les positions
Aux termes de l’accord, l’armée libanaise et les forces de sécurité libanaises reprendront le contrôle de la zone frontalière du côté libanais, et « ce qui reste du Hezbollah et d’autres organisations terroristes ne sera pas autorisé (…) à menacer à nouveau la sécurité d’Israël », a déclaré le président américain Joe » a déclaré Biden.
Pour ce faire, l’armée américaine apportera un soutien technique à l’armée libanaise l’armée française. La France et les États-Unis parlent d’un « rôle de premier plan ». Les Libanais “ont insisté sur la présence de la France parce qu’ils ne font pas confiance aux Américains, qui ont affiché leur total alignement sur la position israélienne”, explique Hasni Abidi, directeur du Centre d’études sur le monde arabe et méditerranéen à Genève. . Un comité militaire auquel participent les armées de plusieurs pays apportera également un soutien supplémentaire à l’armée libanaise en termes d’équipement, de formation et de financement.
Notre direct sur le cessez-le-feu
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3 Retour à la maison
Le président du Parlement libanais, Nabib Berri, leader de l’influent mouvement chiite Amal, a appelé au « retour » rapide dans leurs foyers des personnes déplacées ou ayant fui le pays à cause de la guerre entre Israël et le Hezbollah. Depuis le début des tensions, 900 000 personnes ont fui leurs foyers. L’armée libanaise a demandé aux déplacés de ne pas retourner dans les villages frontaliers avant le retrait de l’armée israélienne. Mais à partir de ce mercredi, la route du sud a été prise d’assaut par des voitures et camionnettes surchargées, des conducteurs klaxonnant et chantant. « Notre sentiment est indescriptible. Le Liban a gagné, l’État a gagné, le peuple a gagné », dit un père de famille.
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4 Application de l’accord étroitement surveillée
Il reste encore un long chemin à parcourir pour mettre en œuvre efficacement le cessez-le-feu sur le terrain. Paris et Washington « veilleront » à ce que ce soit le cas. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu que la durée du cessez-le-feu dépendrait « de ce qui se passe au Liban ». « Nous maintenons une totale liberté d’action militaire » au Liban, ajoutant : « Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons. »
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5 Une nouvelle élection au Liban ?
Emmanuel Macron a exhorté les dirigeants politiques libanais à parvenir « sans délai » à l’élection d’un président au Liban après la conclusion du cessez-le-feu. «C’est la responsabilité des autorités libanaises et de tous ceux qui exercent des responsabilités politiques éminentes. La restauration de la souveraineté du Liban nécessite l’élection immédiate d’un président de la République», a-t-il déclaré dans un message vidéo sur le réseau social X. Le président du Parlement libanais a fait cette même demande.
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6 Vers un cessez-le-feu à Gaza ?
Joe Biden a indiqué que les Etats-Unis mèneraient, « dans les jours à venir avec la Turquie, l’Egypte, le Qatar, Israël et d’autres pays », une nouvelle initiative « pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à la libération des otages ». fin de la guerre sans le Hamas au pouvoir. “Cet accord doit ouvrir la voie à un cessez-le-feu tant attendu face aux souffrances incommensurables de la population de Gaza”, a ajouté le président français Emmanuel Macron.
Benjamin Netanyahu estime que la trêve permettra à Israël d’« intensifier » sa pression sur le Hamas palestinien, contre lequel il mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza. « Lorsque le Hezbollah est hors jeu, le Hamas se retrouve seul (à Gaza). Notre pression va s’intensifier, et cela contribuera à la mission sacrée de libérer nos otages”, a-t-il déclaré mardi à la télévision.
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