La date de retour de la capsule continue d’être repoussée et dépend désormais de l’analyse de nouveaux tests, après des problèmes en vol. “L’équipage n’est pas en danger”, a assuré Mark Nappi, un cadre supérieur de Boeing.
Les deux astronautes arrivés il y a trois semaines à la Station spatiale internationale à bord du nouveau vaisseau Starliner de Boeing n’y sont pas « bloqués », a indiqué vendredi 28 juin la Nasa, même si la date de retour de la capsule continue d’être repoussée et dépend désormais de l’analyse de nouveaux tests.
Ces tests concernent notamment les problèmes rencontrés en vol sur les propulseurs de la capsule à l’approche de la Station spatiale (ISS) pour y accoster.
“L’équipage n’est pas en danger”
Des essais au sol sur des propulseurs similaires seront effectués pour recréer l’environnement spatial et mieux comprendre la cause du problème. Ces tests devraient durer environ deux semaines, et une date de retour ne sera pas fixée avant cette date.
“Butch et Suni ne sont pas bloqués dans l’espace”, a déclaré Steve Stich, responsable de la NASA, lors d’une conférence de presse inhabituellement tendue. Il n’y a « rien de pressé » pour le retour du rover, a-t-il ajouté.
Les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams devaient initialement passer un peu plus d’une semaine dans le laboratoire volant, ce qui a conduit la presse américaine à se demander si les astronautes n’étaient actuellement pas sans moyen de retour.
Ils ne sont “pas coincés dans l’ISS, l’équipage n’est pas en danger”, a également insisté Mark Nappi, senior manager chez Boeing. « C’est assez pénible de lire ce qui circule. Nous avons réalisé jusqu’à présent un très bon vol d’essai, et il est perçu de manière assez négative », s’est-il plaint.
“Nous pouvons ramener Starliner à tout moment”, a-t-il insisté. Mais « nous ne comprenons pas suffisamment (les problèmes) pour les résoudre de façon permanente, donc la seule façon d’y parvenir est de prendre le temps » et de « rassembler davantage de données ».
Premier vol habité pour Starliner
Outre les propulseurs, une autre anomalie touche le Starliner, un nouveau véhicule commandé il y a 10 ans par la NASA pour servir de taxi spatial transportant ses astronautes vers l’ISS. La NASA et Boeing recherchent toujours la cause des fuites d’hélium détectées en vol.
L’hélium n’est pas inflammable mais est utilisé pour le système de propulsion. Selon l’agence spatiale, le vaisseau spatial dispose encore de suffisamment d’hélium pour rentrer dans l’atmosphère.
Cette mission, réalisée par Boeing avec des années de retard, est la première de Starliner avec un équipage, et est nécessaire pour que la capsule obtienne la certification de la NASA et puisse ensuite commencer ses opérations régulières.
Entre-temps, les astronautes de la NASA atteignent déjà l’ISS grâce aux vaisseaux de SpaceX depuis quatre ans.
