Le FC Nantes risque d’être sanctionné très sévèrement pour les incidents survenus lors du match contre Le Havre, perdu 2-0, dimanche dernier. La réunion a dû être interrompue à deux reprises : quand du papier toilette a été jeté dans les buts du gardien nantais Alban Lafont et, surtout, quand des supporters descendus de la tribune de la Loire ont tenté d’envahir la pelouse. La commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel a donc convoqué le clubce mardi, pour s’expliquer.
Huis clos total ou partiel ?
Dans les bureaux parisiens et nantais du club, on ne se fait pas beaucoup d’illusions sur l’issue de cette instruction : “Je ne vois pas comment nous pourrions nous échapper la fermeture du stade pour la réception de Rennes“prédit un salarié démissionnaire. “Franchement, je n’y crois pas”chuchote un autre salarié qui pense plutôt à un huis clos partiel.
Mais cela ne veut pas dire que le club se présentera devant les membres de la commission de discipline en victime expiatoire. Pour tenter de prouver sa bonne foi et faire appel à la clémence des autorités du football professionnel, le FC Nantes promet d’utiliser les images des caméras de vidéosurveillance pour tenter d’identifier les personnes cagoulées descendues du stand de la Loireavant de forcer les barrières de protection et de se heurter aux vigiles et au cordon de police mis en place pour les empêcher de pénétrer sur la pelouse de la Beaujoire.
Plus de lien entre la direction du FC Nantes et les ultras de la Brigade de la Loire
Cependant, même si le club fait preuve de bonne volonté, il y a peu de chances que ces enquêtes aboutissent. D’abord parce qu’il est très difficile d’identifier, par définition, les personnes cagoulées. Le FC Nantes est en difficulté depuis des années sur ce dossier et la Ligue de Football Professionnel le sait. Et puis, contrairement à la majorité des clubs, à Nantes le lien est définitivement rompu entre le club et la Brigade Loire. Le groupe ultra l’a d’ailleurs réitéré dans un communiqué publié en plein été.
La Brigade de la Loire dissoute ?
Mais ce qui n’est pas vraiment susceptible d’aider les affaires des Canaries, c’est le pression croissante du gouvernement et le ministre de l’Intérieur. Le Vendéen Bruno Retailleau étudie très sérieusement le lancement d’une dissolution du groupe ultras. Il veut en faire un exemple. Et l’entourage du ministre des Sports a ajouté qu’il fallait, dans l’immédiat, se concentrer sur les 70 à 80 individus qui ont tenté d’entrer sur le terrain et prioriser sanctions individuelles exemplaires pour éviter de nouveaux excès lors des prochains matches à Nantes et dans toute la France.
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