L’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal le 16 novembre en Algérie, et les réactions virulentes contre Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt, témoignent du ressentiment contre la France que le régime algérien exploite depuis. décennies. Pour Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne », ces cabales ne sont qu’une des dimensions du conflit entre la France et l’Algérie. Car le sujet qui devrait nous occuper pour comprendre la situation actuelle est l’impact des relations franco-algériennes et le jeu pervers du pouvoir délégitimé sur deux peuples dont les citoyens sont totalement imbriqués.
Un écrivain est emprisonné. Un homme de 75 ans risque de finir sa vie dans les geôles d’un régime en pleine effervescence pour avoir, de romans en interviews, pris les armes contre une idéologie meurtrière, l’islamisme, et contre la prise en otage de tout un pays par une armée. -clan des affaires, celui d’Abdelaziz Bouteflika puis d’Abdelmadjid Tebboune. L’agence Algérie Presse Service traite ledit écrivain comme « révisionniste » car il a évoqué l’histoire des frontières entre l’Algérie et le Maroc et a ironisé sur « l’annuaire anti-algérien et accessoirement prosioniste » qui constituerait la liste de ceux qui ont été émus par cette arrestation.
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