INFO BFM PARIS ÎLE-DE-FRANCE. La mairie de Paris a publié ce vendredi 28 juin des analyses indiquant que la Seine était à ce jour trop polluée pour être baignable mais que le bilan s’améliore avec le retour à un débit normal.
A un mois du début des Jeux olympiques de Paris 2024, la Seine est encore trop polluée selon des rapports d’analyse publiés ce vendredi 28 juin par la mairie de Paris. Mais ces résultats concernent la semaine du 16 au 23 juin où le débit de la rivière était encore anormalement élevé pour la saison.
La ville de Paris veut rassurer BFM Paris Île-de-France sur les prélèvements effectués depuis lundi.
« Les résultats sont meilleurs », affirme Pierre Rabadan, l’adjoint au maire PS de Paris chargé de la Seine et des Jeux olympiques, à BFM Paris Île-de-France. « Elles correspondent aux conditions naturelles que nous prévoyions », poursuit-il.
La Ville n’a toutefois pas voulu préciser les niveaux des deux paramètres de contrôle. Le premier concerne la concentration de bactéries Escherichia coli, qui sont celles qui provoquent des gastro-entérites ou des maux de ventre. Et le deuxième mesure la concentration d’entérocoques intestinaux.
Le flux a perdu 200m3 en une semaine
L’un des points positifs pour l’élu est la réduction du débit de la Seine. Pour permettre la baignade, le débit de la Seine doit être faible, entre 100 et 150 m3 par seconde, alors que le 23 juin il était à 666 m3 par seconde. Ce vendredi, il n’était plus que de 400 m3 par seconde : un résultat encourageant pour la ville. « Le débit est fort, mais le résultat est proche d’être propice à la baignade », explique Pierre Rabadan à BFM Paris Île-de-France.
Entre mai et juin, l’Yonne, affluent de la Seine, était en alerte orange, ce qui a contribué à une mauvaise qualité de l’eau. Les grands lacs en amont de Paris, qui permettent de réguler le débit de la Seine en cas de sécheresse, sont « presque pleins » et « ne peuvent plus stocker d’eau », explique Pierre Rabadan.
« Nous sommes confiants que cela va fonctionner », a rassuré Pierre Rabadan sur BFM Paris Île-de-France.
Restent toutefois des « incertitudes » avec la météo. S’il s’agit d’un orage bref, des bassins comme celui d’Austerlitz peuvent recueillir les eaux de pluie. En revanche, la ville sera plus « inquiète » en cas de « pluie continue pendant une semaine » et qui « ne peut pas être maîtrisée », explique l’adjoint à la Seine. « La Seine n’est pas une piscine. On ne peut pas y mettre un galet de chlore ».
Amélie Oudéa-Castéra s’est également montrée rassurante mercredi en marge du Conseil des ministres, affirmant qu’il n’y avait “pas lieu de s’inquiéter à ce stade”. “Il faut une météo un peu meilleure dans les prochains jours pour mener à bien cet exercice”, a-t-elle ajouté.
Nicolas Dumas avec Florent Bascoul
