Les policiers accusés s’en tirent avec des peines très légères –

Les policiers accusés s’en tirent avec des peines très légères –
Les policiers accusés s’en tirent avec des peines très légères –

27 juin 2024

Par Stuut

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Ce jeudi 26 juin, le tribunal correctionnel de Bruxelles a rendu son verdict dans l’affaire Ibrahima, décédé au commissariat de la gare du Nord début 2021. Deux policiers ont été reconnus coupables de ne pas être venus en aide à Ibrahima pendant et après son infarctus, survenu dans les cellules du commissariat. Ils ont écopé d’une peine de 7 mois de prison avec sursis. Un troisième policier a été reconnu coupable de coups et blessures sur Ibrahima ; il a été condamné à 1 mois de prison avec sursis. Ces peines légères ne reconnaissent donc pas de lien entre les coups portés à Ibrahima en cellule et sa mort. Rappelons que peu avant sa mort, le jeune homme avait montré des signes de malaise dans la salle de fouille avant de perdre connaissance. Des images vidéo le montrent allongé au sol pendant cinq à sept minutes, menotté, sans recevoir aucune assistance. Des sources policières, relayées par plusieurs médias, avaient alors suggéré qu’Ibrahima aurait été sous l’emprise de drogues au moment de son interpellation. Une autopsie ultérieure avait cependant réfuté ces affirmations, ne trouvant aucune trace de substances illicites. Selon Me Deswaef, l’avocat de la famille, l’autopsie a révélé une anomalie cardiaque, mais le rapport médical souligne que cette anomalie à elle seule ne suffit pas à expliquer la cause du décès. Ainsi, les coups et blessures pourraient avoir joué un rôle dans la mort du jeune homme, connu pour ses qualités sportives.
Par ailleurs, à l’époque, l’annonce du décès d’Ibrahima n’est parvenue à ses parents qu’à 2h30 du matin, soit six heures après le drame. Dans un premier temps, ils ont été informés que leur fils avait été arrêté pour violation du couvre-feu en vigueur à ce moment-là à Bruxelles (de 22 heures à 6 heures du matin). Ce n’est que plus tard qu’ils ont appris l’heure exacte du décès, survenu à 20h22, ce qui met en lumière le mensonge de la police sur les raisons de l’arrestation d’Ibrahima : qu’il soit mort dans un commissariat avant 22 heures, il ne pouvait être arrêté pour non-respect du couvre-feu. Les proches d’Ibrahima ont dû attendre plus de trois ans pour obtenir un verdict. Ils ont dû faire face aux mensonges policiers et à l’opacité du système judiciaire. Comme dans le cas récent de Sabrina et Ouassim, les policiers ont été condamnés à des peines légères, qu’ils ne passeront pas derrière les barreaux puisqu’ils sont en prison avec sursis. Ce jugement évite donc pour une fois le non-lieu, dont bénéficient souvent les policiers dans les procès dans lesquels ils sont impliqués, comme ce fut le cas cette année pour le procès concernant la mort d’Adil et Mehdi. Mais ces peines, trop maigres, révèlent le fonctionnement raciste et classiste du système judiciaire et de la police. Affaire Ibrahima Barrie : les policiers passent en jugement ce vendredi 10 mai Décès-dibrahima-deux-policiers-reconnus-coupables-de-non-assistance (Le Soir)



Source: Stuut.info
 
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