Julian Assange mérite le prix Nobel de la paix

Julian Assange mérite le prix Nobel de la paix
Julian Assange mérite le prix Nobel de la paix

Poursuivi pour avoir divulgué des documents secrets américains, Julian Assange de WikiLeaks devrait, au moment où vous lisez ces lignes, avoir été reconnu coupable d’espionnage par un tribunal américain des îles Mariannes dans le Pacifique et être en route vers son Australie natale. Il devrait avoir été condamné à 62 mois de prison, peine déjà purgée en détention provisoire à Londres.

Il a été négocié entre Américains, Britanniques et Australiens qui voulaient qu’il rentre chez lui. Il bénéficie d’un large soutien politique, médiatique et populaire en Australie.

Ainsi se termine la saga de 14 ans, deux semaines seulement avant que la justice britannique ne se prononce sur son extradition vers les États-Unis. Il est accusé d’avoir rendu public depuis 2010 plus de 700 000 documents secrets sur les opérations militaires américaines en Irak et en Afghanistan. Il risque jusqu’à 175 ans de prison.

Un prétexte pour extrader Assange

Le fondateur de WikiLeaks a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après s’être réfugié pendant sept ans à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède. Là, il a fait face à une plainte à caractère sexuel, rejetée par la police suédoise. Ce n’était qu’un prétexte pour pouvoir le remettre aux Américains.

Cette longue saga a miné Assange physiquement et psychologiquement. Son épouse, Stella Assange, a déclaré que la priorité de son mari était de « être en bonne santé » et d’être avec ses deux enfants, des garçons âgés de cinq et sept ans. Assange a subi un accident vasculaire cérébral mineur en prison en 2021 et aurait envisagé de se suicider s’il était extradé.

Assange n’a servi que d’intermédiaire entre le voleur de documents, le soldat Bradley Manning et ses cinq « complices » qui n’ont jamais été inquiétés. New York Timesle Gardien, Le monde, Le miroir et Le pays a publié cette information d’intérêt public, reprise par les médias du monde entier, mettant les États-Unis dans le plus grand embarras : les donneurs de leçons étaient eux-mêmes coupables de crimes de guerre qu’ils accusaient d’autres d’avoir commis.

Poursuites politiquement motivées

La fuite a été décrite par le gouvernement américain comme « l’une des plus grandes compromission d’informations classifiées dans l’histoire des États-Unis ». WikiLeaks a publié une vidéo montrant un hélicoptère militaire américain tuant délibérément plus d’une douzaine de civils irakiens non armés et deux journalistes de Reuters avec des mitrailleuses à Bagdad.

La source d’Assange était Bradley (aujourd’hui Chelsea) Manning, un analyste du renseignement militaire américain dégoûté par les crimes de son pays en Irak. Condamné à 35 ans de prison, sa peine a été commuée par Barack Obama.

Le seul reproche que l’on peut faire à WikiLeaks et à Assange est qu’ils n’ont pas caché les noms des Afghans qui avaient fourni des informations à l’armée américaine, ce qui a consterné les groupes de défense des droits de l’homme et mis en colère les dirigeants américains.

Si quelqu’un méritait une peine de prison, c’était bien le responsable de la sécurité qui avait rendu ces documents secrets facilement accessibles sur les ordinateurs du Pentagone dans le monde entier et faciles à copier. Un cas évident de négligence criminelle.

Je l’ai déjà écrit et je le répète, j’espère que le prix Nobel de la paix sera attribué « a posteriori » à Assange et Manning.

Barack Obama n’était au pouvoir que depuis moins de huit mois lorsqu’il l’a reçu en 2009… par anticipation. Les Américains ont poursuivi leurs opérations militaires en Irak et en Afghanistan sous sa présidence.

 
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