À Toronto, Dallas Ly a été condamné mercredi à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 13 ans pour le meurtre non prémédité de sa mère Tien Ly en 2022. Le corps démembré de la femme de 46 ans a été découvert dans des sacs poubelles à au bord d’un trottoir dans le quartier Leslieville, à l’est de la métropole.
Dans sa sentence, le juge Alfred O’Marra de la Cour supérieure de l’Ontario a écrit que Dallas Ly était bel et bien l’agresseur et qu’il n’avait pas agi en état de légitime défense.
Il rappelle notamment que l’autopsie avait révélé à l’époque que Tien Ly avait été poignardé 27 fois.
Le meurtre de Tien Ly a été brutal et gratuit
explique le magistrat dans un jugement expéditif.
Debout sur le banc des accusés, Dallas Ly restait impassible en entendant le jugement, flanqué de ses deux avocats.
Des membres de la famille et des amis étaient présents dans la salle d’audience pour montrer leur soutien.
La Couronne a soutenu que Dallas Ly avait tué sa mère dans un accès de rage dans la nuit du 27 au 28 mars 2022, parce qu’elle l’avait obligé à aller travailler un septième jour consécutif dans son salon de manucure ce dimanche-là.
Selon elle, le jeune homme avait assassiné sa mère pour se libérer de son influence, car elle était de nature contrôlante et menaçante et elle était en colère ce soir-là.
Position du meurtrier
La défense a plutôt soutenu que son client n’avait pas l’intention de tuer sa mère, qu’il avait été provoqué par la victime, qui ne voulait pas qu’il la quitte pour aller vivre chez sa tante.
Dallas Ly avait agi, dit-elle, dans un moment de panique après des années d’abus de la part de sa mère.
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Une pièce à conviction de la défense montrant que Dallas Ly a été frappé à plusieurs reprises durant son enfance par sa mère, qui utilisait un gratte-dos en bambou pour le battre.
Photo : AVEC LA COURTOISIE DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L’ONTARIO
Elle avait fait valoir que son client souffrait de troubles de stress post-traumatique depuis qu’il avait été torturé lorsqu’il était enfant. La Couronne n’a jamais contesté un tel syndrome, mais elle a soutenu que le tueur en souffrait depuis le meurtre uniquement en raison de l’horreur de ses actes.
Cependant, la non-responsabilité pénale pour cause de santé mentale n’a jamais été soulevée au cours du procès et n’a jamais été discutée lors des délibérations du jury.
Les jurés avaient néanmoins la possibilité de rendre un verdict d’homicide involontaire.
Dallas Ly va désormais être transféré de la prison provinciale de Toronto vers un pénitencier fédéral dont l’emplacement n’a pas encore été déterminé.
Il pourra demander une libération conditionnelle dans 13 ans, mais cela ne veut pas dire qu’il l’obtiendra.
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