La révolte est venue du corps enseignant, rejoint par certains parents d’élèves. Dans un courrier adressé au conseil départemental de la Savoie, les enseignants du collège de Saint-Etienne-de-Cuines ont indiqué leur refus clair et catégorique de voir leur établissement baptisé du nom de Robert Badinter.
La raison ? Ce nom n’est pas assez « évocateur », estiment-ils, selon Le Dauphiné Libéré qui a rapporté cette histoire vendredi. Les étudiants « ne le connaissent tout simplement pas ». Ils risquent même de créer une certaine confusion.
« Le nom Badinter risque malheureusement pour certains élèves d’évoquer un peu trop le nom de leur supermarché préféré… » situé à proximité de l’établissement, soulignent les enseignants qui auraient préféré un nom lié au « milieu naturel » comme celui d’une chaîne de montagnes. .
« Communication gênante »
L’article s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux au cours du week-end, suscitant rapidement la polémique. « Les enseignants sont assez dévastés de voir l’ampleur que cela a pris », a indiqué la co-secrétaire départementale du SNES FSU de Savoie Marlène Tasset, contactée par Marianne. Ce n’était pas du tout le but ! « . Si elle assure que les enseignants « n’avaient rien contre le nom de Robert Badinter », le rectorat de Grenoble évoque une « communication maladroite ».
Reste que l’établissement devrait porter le nom de l’ancien ministre de la Justice qui a aboli la peine de mort en 1981. Lundi, le président du conseil d’administration du collège a publié un communiqué dans lequel il précise que « la désignation du nom suit donc son cours, avec cette belle et grande figure de la France ».
