«En septembre dernier, j’ai remporté mon premier titre de champion du monde en rouleau à l’occasion des Jeux Mondiaux de Skate qui se tenait en Italie. Ce course, c’était la quatrième à laquelle je participais depuis le début de cette réunion. Cette fois, J’ai joué le rôle de coéquipier. Que signifie que je devais Tous mettre en œuvre verser aide mon compatriote, Marie Dupuyaller jusqu’au boutun peu comme un lièvre. Ce jour-là, la météo c’était un peu spécial : il pleuvait et dDans ce genre de conditions, tout est différent, on est obligé de changer de roues, LE les supports ne sont pas le même, vitesse ni l’un ni l’autre. Malgré tout, nous avons faire un course parfaiteau moins jusqu’à six tours restants.
A ce moment-là, Marie avait besoin d’être davantage protégée et Je suis amené devant elle. J.jusqu’à deux tours de finition, et malgré tombe qui a un peu Chamboulet la fin de la coursenous sommes d’abord et deuxième. Mais, tout commence à s’emballer, jeet choisissons d’accélérer et Marie perd ma roue…
MHé, Je ne sais pas et moiJe le remarque quand je regarde un immense panneau sur lequel est diffusée l’émission en direct. Surgit alors un énorme dilemme: Je suis en tête, Marie est dernière et sur se préparer à adressesr la ligne pour le dernier tour. A la cloche, Je ne peux pas dire si elle est làtu si elle a été éliminée et puis, je commence à me faire dépasser et là je me demande si Je prends le temps de regarder derrière savoir où elle est, Visons-nous le podium ou visons-nous la victoire ?…
J.e faire le choix de continuer, faire mon sprint et moiIl franchit la ligne en tête. Ma première réaction est que jeje suis choquéà droite comme dans dans le mauvais sens. Comme ce n’était pas moi qui devais participer à cette course, et même si je n’avais rien à me reprocher, je me suis demandé comment Marie allait réagir et là, je l’ai entendu crier de joie pour moi. C’est alors que j’ai compris qu’il quelque chose d’incroyable venait de se produire, magie, cette victoire était là et ça J’étais champion du monde.
©Équipe de France de Roller et Skateboard
J.e participe à de la Cchampionnats du monde depuis 2015, quand j’étais junior. J’ai continué en tant que senior à partir de 2018 et, j’ai oscillé entre le 5e et le 8e lieu, ce qui était déjà pas mal voiture notre sport est un sport d’endurance, et la maturité vient avec les années.
Il faut également rappeler que j’ai longtemps été sprinteur avant de me reconvertir en ski de fond, j’ai donc dû travailler énormément verser atteindre un niveau équivalent. Tout a changé en 2021, avec la pandémie de Covid. Je n’avais rien à voir avec mes journées sauf m’entraîner et quand nous avons pu sortir à nouveau, je me suis senti fort. Depuis cette année-làJe suis Enfin feutre athlète de haut niveaucapable de effectuer à le plus haut niveau et Je me suis retrouvé sur des podiums aux Championnats du monde.
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Jusqu’à ce titre en 2024celle ça fait vingt-trois ans depuis Française avait pas gagnantet de l’or à Cchampionnats du monde avant moi et je suis le troisième. Pour le moment, je ne cède pas trop prendre en compte l’impact que cela peut avoir car je suis encore dans ma performance, dans mon histoire, mais il c’est vrai que, pour la Fédération, pour le monde du roller, pour les femmes en roller en général, c’est quelque chose d’exceptionnelquelque chose qui était attendu depuis très longtemps.
Ce médaille doré, c’est Aussi l’aboutissement de nombreuses années de pratique. J’ai commencé à l’âge de 3 ans et, dans ma famille, tout le monde pratiquait : msur Pennsylvaniepi a été juge international, ma grand-mère pris soin de Roller Sport Rezé, leur trois filsy compris mon père, ouiont est allé et c’est aussi par ce moyen que mes parents se sont rencontrés. À mon avis, çaa depuis le début c’était une passion et moi Je me suis tellement épanoui, jeune, dans mon club que Je n’ai jamais voulu avancer autre choisi.
©Équipe de France de Roller et Skateboard
je pense que le fait d’avoir gagné des courses assez tôt – J’ai remporté mon premier titre de championne de France quand j’étais en deuxième année chez les poussins et je dois en avoir entre vingt et vingt-cinq aujourd’hui – a également joué.
Quand j’ai eu 15-16 ans, je j’ai quitté mon club pour rejoindre celui de Saint Herblain. J’ai fait ce choix parce que, d’ici là, c’était ma mère qui moiformés et nota relation mère-fille était devenue surtout une relation athlète-entraîneur avec beaucoup de conflits. Deux ans après son arrivée à Saint Herblain, en septembre 2016, J’ai rejoint la division France de Nantais. Depuis, j’ai ajouté à mon palmarès un premier titre de champion d’Europe. en 2021sept ou huit ont suivi aprèset donc, ce titre de champion du monde.
©Équipe de France de Roller et Skateboard
Malgré ces récompensesJ’ai dû partager mon temps entre les entraînements-compétitions et le travail pendant longtemps pour pouvoir vivre. J’ai d’abord travaillé commeaide à domicilec’était le seul métier qui me permettait d’adapter mes horaires à ma pratique sportive avec le moins de contraintes possible, puis j’ai suivi une formation de réserviste dans la police. Cc’était en 2022 après la mise en œuvre d’un appareil dont le but était de recruter des sportifs de haut niveauUn peu comme l’Armée des Champions de la Défense. J’ai envoyé une lettre de motivation et mon CV début novembre, j’ai été sélectionné pour des entretiens sur Paris et, mi-décembreJ’ai appris que j’avais été choisi.
J.J’ai fait cinq semaines de formation, mais ce n’est pas suffisant pour aller sur le terrain. Je suis secondé par la police à qui je dois revenir vingt-cinq jours par an et, à terme, je pourrais être intégré dans les rangs à condition que est passer par la case école. C’est un choix que je devrai faire avec mon partenaire mais, pour le moment, je me concentre sur ma carrière sportive.
Dans ma discipline, en général, les femmes peuvent continuer à performer très longtemps mais, souvent, elles s’arrêtent lorsqu’elles veulent devenir mère. Moi, je me donne à nouveau deux ans au moinsdisons jusqu’à mes 30 ans, pour continuer sur cette voie. Après, oui, la question se posera.
J.Je crains que cette vie de sportif de haut niveau me manque mais, même si lorsque je participe à une compétition c’est avec l’idée de la gagner, Je sais que j’aime plus mon sport que gagner:set c’est gagné, tant mieux mais et est c’est ne gagne pas, Que nça ne changera pas ma vie. Ttout ça est encore un peu lointain. Pour l’instant, jje me concentre sur le Roller Marathon de La Havane, Cuba, qui aura lieu en décembre. CCe sera ma dernière course de l’année et mon ambition est… de le gagner. »
First part of the ÀBLOCK sports questionnaire! by Marine Lefeuvre
Deuxième partie du Q&A ÀBLOCK ! de Marine Lefeuvre
Ouverture ©Equipe de France Roller et Skateboard/S.Sarfati