Le froid en augmente le risque d’intoxication au monoxyde de carbone

Le froid en augmente le risque d’intoxication au monoxyde de carbone
Le froid en France augmente le risque d’intoxication au monoxyde de carbone
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Les pompiers sensibilisent aux risques liés au monoxyde de carbone dans le centre commercial Auchan, à Roncq (Nord), le 12 août 2024. BAZIZ CHIBANE / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Avec le froid et le chauffage rallumés, un tueur silencieux peut pénétrer dans les maisons. Le monoxyde de carbone, gaz incolore et inodore produit lors de la combustion incomplète de matières carbonées (gaz naturel, bois, charbon, butane, essence, fioul, pétrole, propane), fait 3 000 à 4 000 victimes par an en , principalement d’octobre à Avril, lorsque les installations de chauffage sont allumées. Au total, une centaine de personnes en meurent chaque année.

« La météo actuelle peut provoquer un pic, car les chutes de neige peuvent provoquer des coupures d’électricité, poussant les gens à utiliser des générateurs, parfois mal installés, à l’intérieur des maisons, et non à l’extérieur comme recommandé »prévient Agnès Verrier, responsable de la prévention santé environnementale à Santé publique France. La prudence est de mise car la tempête Caetano apporte un premier début d’hiver de la saison, avec des vents forts et de la neige jusqu’au vendredi 22 novembre. La presse locale fait état de plusieurs cas d’intoxications dans toute la France depuis plusieurs jours.

Le monoxyde de carbone, qui n’est pas présent naturellement dans l’atmosphère, se forme à la place du dioxyde de carbone (CO2) lors d’une combustion incomplète, c’est-à-dire lorsqu’une Source de combustion n’est pas suffisamment oxygénée. Cela se produit lorsqu’un appareil à combustion est mal installé, entretenu ou ventilé.

Les chaudières avant tout

Dans les habitations, cela concerne les chaudières à bois, à charbon, à gaz ou à fioul, les chauffe-eau à gaz, les cheminées ou poêles, mais aussi les installations non raccordées, comme les cuisinières à gaz, les braseros ou les barbecues. , cheminées décoratives à l’éthanol, générateurs, véhicules ou machines de bricolage dans les garages. « Dans 60 % des cas, il s’agit d’une chaudière, notamment au gaz, puis viennent les poêles à bois ou à granulés »explique Marie Deguigne, pharmacienne toxicologue et adjointe au centre antipoison du CHU d’Angers.

D’où l’importance de faire vérifier et entretenir les installations de chauffage par un professionnel qualifié chaque année avant l’hiver, mais aussi d’aérer votre logement chaque jour pendant au moins dix minutes et de ne jamais bloquer les systèmes de ventilation. ventilation.

Lorsque le monoxyde de carbone se diffuse dans une pièce mal ventilée, il remplace progressivement l’oxygène, y compris dans l’organisme, où ce gaz se fixe sur l’hémoglobine à la place de l’oxygène. C’est alors que survient une intoxication aiguë dont les premiers symptômes ne sont pas forcément spécifiques : maux de tête, vertiges, nausées. Viennent ensuite les vomissements et la faiblesse musculaire, notamment au niveau des jambes, pouvant conduire au coma et entraîner la mort en cas d’exposition forte et prolongée. « Ce qui devrait inquiéter, c’est lorsque plusieurs personnes ressentent les mêmes symptômes en même temps »souligne Marie Deguigne.

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