François Molins estime que « la plus grande menace » est celle de « l’extrême droite »

François Molins estime que « la plus grande menace » est celle de « l’extrême droite »
François Molins estime que « la plus grande menace » est celle de « l’extrême droite »

L’ancien procureur général de la Cour de cassation, aujourd’hui à la retraite, dit avoir « des frissons dans le dos » face aux atteintes à l’État de droit et considère à ce titre « la plus grande menace que nous ayons aujourd’hui dans notre pays, c’est la menace » de l’extrême droite. »

A une semaine du premier tour des élections législatives, François Molins qualifie la situation politique de « dangereuse » et de « compliquée ». L’ancien magistrat développe ses impressions sur la période actuelle dans un entretien au média Arrêt sur images publié ce lundi 24 juin.

Il sort de son silence pour confier avoir « un frisson dans le dos » lorsqu’il entend « jouer une petite musique » qui « remet de plus en plus en cause des choses inhérentes à l’État de droit », notamment du côté de l’État de droit. gouvernement et du Rassemblement National.

“Personnellement, je trouve que la plus grande menace que nous avons aujourd’hui dans notre pays est celle de l’extrême droite”, a déclaré l’ancien procureur général près la Cour de cassation, la plus haute juridiction du pouvoir judiciaire.

« Le respect et la dignité ne peuvent pas être modulés »

François Molins, 70 ans et aujourd’hui à la retraite, a occupé les plus hautes fonctions de procureur de la République et de procureur général, officiant notamment dans les enquêtes sur les attentats du 13 novembre, Charlie Hebdo et Mohamed Merah.

Il a également été directeur de cabinet de deux ministres de la Justice sous la présidence de Nicolas Sarkozy et chef de la direction des affaires criminelles sous Jacques Chirac.

Ayant adopté une parole plus libre depuis son retrait des fonctions de la justice, il se dit dans cet extrait « très inquiet, tant pour certaines valeurs auxquelles je crois. Ces valeurs sont des valeurs de solidarité, ce sont des valeurs de partage, ce sont des valeurs de justice, de paix, de respect de la dignité des personnes.

“Je pense que le respect et la dignité ne peuvent pas être modulés selon la nationalité, selon qu’on est Français ou non, ou selon la couleur de sa peau”, dit-il.

Peur de violations de la justice

Il invoque la nécessité de respecter l’État de droit, « une situation dans laquelle des limites sont posées à l’action de l’État » résultant d’un « système de valeurs fondé sur le respect des droits et libertés fondamentales ».

«Je suis inquiet lorsque j’entends des hommes politiques, parfois même des ministres, parler de ‘coups d’État légaux’ ou dire que nous nous réservons le droit de ne pas respecter la Convention européenne des droits de l’homme. homme ou ne respectant pas certaines décisions de justice», déplore-t-il. Une référence notamment à Laurent Wauquiez qui a utilisé cette expression après la censure par le Conseil constitutionnel du projet de loi sur l’immigration.

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