Des membres de la communauté juive de la région se sont rassemblés ce dimanche au parc Grammont, sans la présence des élus montpelliérains.
Le Centre culturel juif Simone-Veil n’a pas rompu avec la tradition ce dimanche 23 juin en célébrant la 47e Journée de Jérusalem au parc Grammont à Montpellier. Une édition « spéciale », concède la présidente de l’association Michèle Bensoussan, entre la mémoire des victimes de l’attentat terroriste du Hamas du 7 octobre et les tensions liées à l’intervention armée d’Israël en Palestine. Le préfet de l’Hérault avait également pris un arrêté interdisant toute manifestation à proximité des lieux.
Anxiété face à l’antisémitisme
“La montée de l’antisémitisme en France nous inquiète”, elle explique. Un sentiment partagé parmi les quelques dizaines de personnes présentes lors de l’ouverture à midi. Alors que Jean-Luc Mélenchon doit tenir un meeting cet après-midi à Celleneuve, Michèle Bensoussan déplore que le patron des Insoumis « attise la haine contre Israël et déclenche une vague d’antisémitisme ». Le président ne commente pas l’absence du maire ou du représentant de la ville de Montpellier, “Je ne juge pas”dans le cadre « une période électorale sans précédent ». «Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume.» Elle craint le second tour des législatives : « Je ne choisirai pas entre le RN et le Front populaire de gauche. Je n’irai jamais aux extrêmes. Elle n’exclut pas que « certaines familles juives » sont tentés par l’Aliya, exil en Israël au soir du 7 juillet.
Avant cette échéance, les membres de la communauté ont partagé quelques heures de convivialité avant d’écouter cet après-midi l’intervention du journaliste Michaël Darmon sur les liens entre Israël et le Vatican, entre autres. Son dernier livre « Le Pape et la Matriarche » a été publié en avril chez Passés Composés.
Une édition spéciale, sans discours officiels des élus, mais dans laquelle rien ne doit troubler la quiétude.
