Plastique, aluminium, or… l’industrie de la K-pop est priée de faire sa transition écologique en Corée du Sud

Plastique, aluminium, or… l’industrie de la K-pop est priée de faire sa transition écologique en Corée du Sud
Plastique, aluminium, or… l’industrie de la K-pop est priée de faire sa transition écologique en Corée du Sud

L’industrie musicale est de plus en plus consciente de la nécessité de réduire son empreinte environnementale, ce qui la pousse à s’engager dans une démarche de transition écologique. Mais en Corée du Sud, le gouvernement estime que les acteurs de la K-pop n’en font pas assez.

La pop sud-coréenne n’est pas très respectueuse de l’environnement. Cela est principalement dû aux nombreux disques que les fans de ce genre musical achètent pour soutenir leurs idoles. Quelque 100 millions d’albums sont vendus chaque année en réponse à la frénésie K-pop, selon Le temps de la Corée.

Cependant, les CD sont composés à 90 % de polycarbonate, un type de plastique transparent très résistant aux rayures. Ils contiennent également de l’aluminium ainsi que des traces d’argent, d’or et de nickel, ce qui les rend très difficiles à recycler. Et c’est sans compter les cartons dans lesquels ils sont vendus, qui contribuent à augmenter leur empreinte carbone. Le Korea Times estime que les quinze principales sociétés de production sud-coréennes auront commercialisé plus de 390 tonnes d’emballages plastiques en 2022.

Ce chiffre est bien trop élevé par rapport aux engagements climatiques et écologiques que la Corée du Sud a pris ces dernières années. En 2020, le pays asiatique s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, comme ses voisins la Chine et le Japon. Le gouvernement sud-coréen encourage fortement tous les secteurs à s’impliquer davantage dans la préservation du climat, y compris la musique.

La force de frappe des fans de K-pop

C’est pourquoi le ministère coréen de l’Environnement lancera prochainement une campagne pour dénoncer l’utilisation disproportionnée des emballages plastiques dans l’industrie musicale. Elle organisera notamment, avec l’aide du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, des réunions consultatives avec les membres de la Recording Industry Association of Korea (RLIAK) pour attirer leur attention sur la quantité astronomique de CD et autres déchets plastiques qu’ils produisent.

Une initiative pleine de bonnes intentions mais qui risque de se révéler bien inefficace. La Corée du Sud n’a actuellement aucune réglementation officielle concernant la production de plastiques dans l’industrie musicale, selon le Korea Times. Rien n’oblige donc les acteurs du secteur à revoir leur copie.

Mais il est possible que les fans de K-pop les y obligent. En effet, les mélomanes coréens ne sont pas insensibles au changement climatique. Certains d’entre eux se sont même organisés pour créer Kpop4Planet, une association militante qui lutte pour la protection du climat. Les membres de cette ONG encouragent les fans de pop coréenne à faire des dons et à signer des pétitions pour pousser les décideurs à prendre les mesures appropriées face à l’ampleur de la crise environnementale. Vu le degré d’influence des fans de K-pop sur les réseaux sociaux, peut-être parviendront-ils, avec le temps et surtout beaucoup de tweets, à rendre l’industrie musicale coréenne plus verte.

 
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