“asservir une femme…”, Dominique Pelicot fige le tribunal au dernier jour du procès

“asservir une femme…”, Dominique Pelicot fige le tribunal au dernier jour du procès
“asservir une femme…”, Dominique Pelicot fige le tribunal au dernier jour du procès

C’était un procès très médiatisé. Pendant plusieurs semaines, 51 hommes, âgés de 26 à 74 ans, ont été entendus et jugés à Avignon. Parmi eux, il y avait Dominique Pélicot, le mari de la victime, Dominique Pélicot, accusé d’avoir livré son épouse à des hommes recrutés sur un site de rencontres.

Des faits qui se sont déroulés alors qu’elle était inconsciente. Ce mardi 19 novembre, lors de la dernière journée du procès, il a pris la parole et tenu des propos très glaçants. Il a d’abord évoqué le viol dont il dit avoir été victime à l’âge de neuf ans, précisant : «Cela a créé une fissure.

Dominique Pélicot l’affirme : cette agression sexuelle serait à l’origine de toute cette affaire. “Je pense que cette fissure que j’ai gardée est proche de ça, de ce que j’ai vécu à 14 ans. Le fantasme que j’ai indélicatement fait revivre est proche de ça”, a-t-il déclaré. Toujours selon ses propos, son objectif ultime était bien précis. « Si je suis parvenu à faire ce que j’ai fait à travers des gens qui ont volontairement accepté ce que je proposais, c’est pour maîtriser une femme rebelle »dit le principal accusé. Commentaires très choquants.

Dominique Pélicot : un discours qui glace la cour

Dominique Pélicot est conscient que ses explications sont très attendues. “C’était mon fantasme, égoïste, sans la faire souffrir”, a-t-il poursuivi avant d’ajouter :
“Prends mon portable comme tu veux, mais c’est comme ça.” Ces dernières semaines, de nombreux prévenus ont affirmé avoir été manipulés par Dominique Pélicot. De son côté, le principal concerné a toujours indiqué que les hommes étaient pleinement conscients de ce qu’ils faisaient. C’est aussi une des raisons pour lesquelles il a souhaité conserver des vidéos.

De son côté, Gisèle Pélicot a dû écouter quotidiennement les paroles des hommes qui lui ont fait vivre le pire. Cette épreuve était très importante pour elle et elle n’a pas manqué un seul jour, malgré les difficultés auxquelles elle a dû faire face. S’exprimant pendant de nombreuses minutes, elle a d’abord déclaré :
“D’après tout ce que j’ai entendu à cette barre, c’est le procès de la lâcheté.” Après plusieurs semaines, Gisèle Pélicot se dit fatiguée mais aussi consciente de ne pas avoir été considérée comme une victime au début.

Gisèle Pélicot : un procès très important pour elle

Gisèle Pélicot ne voulait pas que son histoire passe inaperçue. Avec la médiatisation de ce procès, elle a mis en avant la force et le courage dont elle fait preuve. “Je veux qu’ils n’aient plus honte de porter ce prénom et qu’ils soient fiers de leur grand-mère.” elle a expliqué. Concernant la médiatisation mondiale de cette affaire, Gisèle Pellicot avoue qu’elle ne l’avait pas anticipé mais elle s’en réjouit d’une certaine manière. “Aujourd’hui, on se souviendra de Gisèle Pelicot, il n’y aura plus de honte à porter ce nom”dit-elle.

Le plus important pour Gisèle Pélicot désormais, c’est de se reconstruire. Mais comment en arriver là après toutes les horreurs entendues ces dernières semaines ? “Tous les accusés sont coupables”, dit-elle avant de déplorer qu’aucun d’eux ne lui soit venu en aide. «Il n’y a pas un moment où ils ont arrêté leurs actions. Pas un instant ils n’ont dénoncé. S’ils avaient continué, ils auraient pu avoir ma mort sur la conscience. » continua-t-elle. Une histoire dont Gisèle Pélicot aura beaucoup de mal à se remettre. « Toute ma vie, je devrai vivre avec ça. Il y a 50 personnes qui m’ont souillée », conclut-elle.

 
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