une rave party tend le quartier, la police autorisée à utiliser un drone

une rave party tend le quartier, la police autorisée à utiliser un drone
une rave party tend le quartier, la police autorisée à utiliser un drone

Une rave party a lieu depuis le milieu de la nuit du vendredi 8 novembre au samedi 9 novembre 2024 au lieu-dit « la Genais » sur la commune de Saint-Maurice-Étusson, à la limite de Saint-Paul-du- Bois (Maine). -et-Loire).

« Il y a environ 400 personnes sur le site »explique Pascal Lagoguée, le maire de la commune. « Ils sont arrivés vers 3 heures du matin et ont installé leur podium au pied d’une des éoliennes. Il semblerait qu’ils avaient prévu de s’installer dans le Maine-et-Loire mais ils ont été repérés par la gendarmerie et ils se sont finalement installés ici. Ils prévoyaient de rester jusqu’à lundi. »

Les participants à la rave party se sont garés tout le long du chemin d’accès à l’éolienne sans empiéter sur les cultures pour le moment.
© (Photo NR, Dominique Guinefoleau)

Sur place, le calme régnait en début d’après-midi de samedi. Le raver est clairement une espèce nocturne, à la politesse affectée, dont l’antre est le siège d’une voiture (avec plaques cachées) ou d’une tente. Il est également très silencieux. “Nous sommes très méfiants”dit l’un des ravers invités à témoigner.

Sur cette parcelle agricole, ils ont investi le socle en terre de l’éolienne et son chemin d’accès. “Il n’y a pas de débordement pour le moment”constate le maire qui s’est rendu sur place avec la gendarmerie. « Ils nous ont écoutés et ont garé les voitures le long du chemin pour permettre l’accès à d’éventuels véhicules d’urgence. Il n’y a aucun dégât sur les champs de miscanthus le long du chemin, mais le propriétaire de ces champs a déjà prévu de porter plainte. »

Un drone pour survoler le site

L’élu envisage également de porter plainte au nom de la commune, même si les lieux occupés ne sont pas la propriété communale. « J’ai pris un arrêté pour interdire le stationnement. Les nuisances sonores et les horaires mais aussi les risques de perturbations justifieront au moins une réclamation. »

La police est sur place pour le week-end et la préfecture a pris un arrêté autorisant un drone à survoler le site pendant ces trois jours. Il autorise « la capture, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen d’une caméra en vue d’assurer la prévention et la sécurité des personnes et des biens ».

Nous ne les délogeons pas. Ils ont le droit de s’installer comme ça sur des terres privées ! ?

Un résident de la rave party Saint-Maurice-Étusson

Située au pied d’une éolienne, la rave party se situe à au moins 500 m de la maison la plus proche. Son occupant n’en est pas moins amer. La musique est clairement audible depuis son domicile.

« Ils ont commencé à arriver vers 00h30. La musique a commencé vers 5h-6h du matin. Ils disent qu’ils baissent la musique la nuit mais on l’entend clairement. Et puis il y a les gens qui passent, qui cherchent leur chemin, qui parlent fort. Cela nous empêche de dormir. »

Les occupants du hameau sont résignés mais n’en pensent pas moins. « La dernière fois qu’ils sont venus ici, c’était il y a six mois. Nous acceptons. Nous ne pouvons pas faire autrement. Mais un individu qui veut faire quelque chose dans les règles, on l’embauchera… et on ne le délogera pas. Ont-ils le droit de s’installer ainsi sur des terres privées ? Apparemment, ils ne peuvent pas s’amuser à la maison, alors c’est parti pour trois nuits. »

Les ravers installent également leurs tentes au bord de certains champs cultivés.
© (Photo NR, Dominique Guinefoleau

Cette amertume est nourrie par les épisodes précédents. « La dernière fois, les voitures étaient garées juste devant mon garage. Je ne pouvais pas sortir. Et nous avons ramassé des bouteilles, des mégots, des chaussures et des chaussettes pleines de boue qu’ils avaient laissés au pied de leur voiture en partant. Ils récupèrent sur place mais pas aux alentours. »

Cette récidive est peut-être ce qui inquiète le plus Pascal Lagoguée. « Ils sont venus ici trois fois en quatre ans. Visiblement, ils aiment la région. »

Dominique Guinefoleau

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Dans la Manche Sud, une bande dessinée pour développer la créativité des enfants
NEXT « Chaque jour, nous avançons avec détermination, en sa mémoire »