Incapables de lutter contre la force de l’océan, certaines communes n’ont d’autre choix que de s’avouer vaincues. A Ver-sur-Mer (Calvados), la cale de halage construite après-guerre n’est plus qu’un souvenir.
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L’œuvre remonte probablement à l’après-guerre. Il s’agissait d’une cale de halage qui permettait d’accéder à la mer mais qui était inutilisable depuis huit ans. Les vagues ont brisé le béton. La commune de Ver-sur-Mer (Calvados) a préféré ne pas combattre. A marée basse, les engins de chantier profitent du répit. Le temps de la retenue est révolu.
“Il était complètement cassé, nous allons donc le démolir et le mettre en enrochement.explique Florian Canu, directeur du chantier. La force des vagues est impressionnante. Nous travaillons de plus en plus en bord de mer pour la restauration« .
La ville de Ver-sur-Mer n’en a pas fini avec les attaques venues de la mer. Depuis plusieurs jours, une partie du front de mer est fermée au public. “La marée de septembre n’était pas bonne, entre vent et coefficients et l’année dernière c’était pareil”se souvient un riverain.
L’enrochement a commencé à s’affaisser à deux endroits. Ils ont cependant été renforcés en 2017 pour sécuriser le front de mer.
“Donc je comprends la loi sur le climat et la résilience… Il va falloir apprendre à accepter cela et peut-être juste veiller à faire un minimum de réparations, avoue Lysiane Leduc Drean, maire de Ver-sur-Mer. Maintenant à proximité il y a des maisons, il y a des jardins… Ce n’est pas une falaise qui tombe mais elle ronge, ronge et en fait le quotidien des gens d’ici a largement changé« .
Ici le chemin est municipal, mais les travaux appartiennent aux habitants. Elle est construite sur le domaine public maritime et un syndicat intercommunal est désormais chargé d’organiser sa défense. Mais la mer n’a que faire de ses charges administratives. Chaque hiver, c’est un peu plus urgent.