une journée pour en parler – .

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Don d’organes : une journée pour en parler

La journée nationale de réflexion sur le don d’organes, le 22 juin, est l’occasion de parler de ce sujet peu abordé et de rappeler le cadre juridique et les dispositions adoptées lors de la dernière loi de bioéthique.

Le cadre juridique du don d’organes en France : consenti, libre et anonyme

L’Agence de la biomédecine organise une campagne grand public « Pour sauver des vies, rappelez à vos proches que vous êtes donneur d’organes ».

Lancée le 25 mai, cette campagne vise à inviter les gens à parler de ce sujet avec leurs proches. Elle rappelle à cette occasion que, depuis la loi de 1976 renforcée par la loi Santé de 2015, «au nom de la solidarité nationale, le principe du consentement présumé a été choisi. La loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, à moins que nous ayons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevés.« .

La loi de 1976 fixe 3 grands principes pour le don d’organes :

Ces principes ont été inscrits dans la première loi de bioéthique de 1994, qui réaffirme le principe du « respect du corps humain ». Ceci est consacré par l’article 16 du code civil qui dispose que :

  1. Chacun a le droit de respecter son corps.
  2. Le corps humain est inviolable.
  3. Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet de droits de propriété.

L’inviolabilité et l’indisponibilité du corps humain sont fondamentales et permettent par exemple de s’opposer à tout trafic d’organes comme l’ont fait le Conseil de l’Europe et de nombreuses législations à l’étranger.

Alliance VITA diffusée lors de l’Université de la Vie en 2022 a se concentrer présentant les points clés sur cette question.

Quelques chiffres clés pour la France

L’Agence de la biomédecine publie régulièrement des chiffres sur les dons d’organes et de tissus.

En 2023, 5 634 greffes ont été réalisées (dont 533 à partir de donneurs vivants). Les greffes de rein sont les plus nombreuses, environ 60 % des greffes. Début 2024, la liste d’attente compte 21 886 patients. Cela comprend 11 422 patients dits « sur la liste active », c’est-à-dire immédiatement éligibles à une greffe d’organe.

Le nombre de donneurs décédés collectés s’élève à 6 948 en 2023. La grande majorité des échantillons sont prélevés sur des sujets décédés jusqu’à 24 heures après le décès. Dans une enquête baromètre réalisée cette année, l’Agence a noté que :

  • 80% des Français sont favorables au don de leurs propres organes après leur décès
  • 93 % pensent qu’il est important que leurs proches connaissent leur position sur le don d’organes et de tissus, mais moins d’un sur deux en a parlé.

Ce dernier chiffre motive la campagne actuelle auprès de la population.

Un plan d’action 2022-2026 pour augmenter le nombre de dons a été publié par le ministère de la Santé. Il prévoit entre autres des mesures d’inspiration managériale telles que :

  • Une révision des modalités de financement de l’activité de collecte et de transplantation, dans un sens plus incitatif, pour assurer l’attractivité du secteur.
  • La création d’indicateurs de performance pour évaluer la qualité de l’organisation de la récolte et du repiquage.

Que change la dernière loi de bioéthique sur le don d’organes ?

La loi de bioéthique votée en 2021 a apporté quelques modifications à la législation sur le don d’organes. Les possibilités de dons de moelle osseuse d’un mineur ou d’un majeur protégé au profit de leurs parents sont élargies. Le cadre fixé pour le don croisé d’organes prélevés sur des personnes vivantes est élargi.

Cette mesure, introduite dans la loi de bioéthique de 2011, permet à deux personnes vivantes, candidates au don mais incompatibles avec leur proche malade, d’échanger anonymement leurs receveurs respectifs.

Les opérations de récolte et de transplantation, qui devaient auparavant être effectuées en même temps afin de préserver l’égalité des chances, s’effectuent désormais dans un délai maximum de vingt-quatre heures. Ces mesures s’inscrivent dans la volonté des pouvoirs publics d’augmenter le nombre de dons, compte tenu des besoins constatés.

Geste altruiste qui sauve des vies, le don d’organes nécessite un cadre éthique précis pour éviter toute forme de coercition morale sur le donneur, et toute forme de marchandisation. Plusieurs alertes éthiques observées appellent à la vigilance.

 
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