« Anora », le film lauréat de la Palme d’Or au Festival de Cannes en 2024

« Anora », le film lauréat de la Palme d’Or au Festival de Cannes en 2024
« Anora », le film lauréat de la Palme d’Or au Festival de Cannes en 2024

Ce film est projeté cette semaine à Marvejols et Saint-Chély-d’Apcher.

Petite Palme d’Or cette année : « Anora » n’est pas mal, certes, il est même dynamique, bien joué, parfois drôle ; mais on le regarde sans aucune passion, assez consterné par le manque total de substance de la chose. C’est un petit objet, même pas très bien réalisé, mal assemblé, maladroit, qui contient quelques aspects sympas ici et là, mais trop rare pour avoir un impact. La première heure est déjà assez agaçante : le regard très lubrique de Baker sur les formes de son héroïne Anora, une strip-teaseuse, est troublant. Notre homme passe pourtant une heure à le contempler et nous plonge aussitôt dans un sourd ennui et un léger malaise.

Une nuit d’enfer

S’ensuit une deuxième heure consacrée à la bagarre qui éclate entre Anora et les voyous engagés pour faire annuler son mariage. Les frères Safdie ou les Scorsese d’After Hours traînent dans les coins : on traverse une nuit infernale, épuisante pour les yeux et les oreilles, censée être drôle et légère mais qui est finalement assez sinistre et pas très bien écrite, surtout depuis Once là encore le cinéaste ne sait pas couper et propose des séquences dix fois trop longues pour le peu qu’elles ont à dire.

Au final, le film dure une bonne heure de trop. Peut-on, à bien y regarder, déceler là un discours féministe ? Peut-être, mais mal pensé. On a plutôt l’impression que tout cela ne sert à rien et que Baker ne sait pas trop ce qu’il veut dire. Que reste-t-il de ce film ? Des acteurs honnêtes, quelques détails fugaces assez drôles, et c’est tout.

 
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