pourquoi les investissements étrangers ont diminué depuis la dissolution

pourquoi les investissements étrangers ont diminué depuis la dissolution
pourquoi les investissements étrangers ont diminué depuis la dissolution

Nous savions que les chefs d’entreprise n’aiment pas l’incertitude et la non-stabilité des règles. C’est vrai pour les Français. Mais c’est encore plus vrai pour les étrangers lorsqu’ils peuvent également investir dans d’autres pays européens. Le cabinet EY, qui publie chaque année le baromètre de l’attractivité de la , a publié un numéro spécial pour sonder ces dirigeants étrangers après la dissolution de l’Assemblée nationale en France.

La hache est rigide. Sur 200 dirigeants étrangers interrogés en octobre 2024, 49 % déclarent avoir réduit ou reporté leurs projets d’investissement en France suite à la dissolution. Un chiffre à comparer avec une autre observation. Concernant les investissements non réalisés en 2024, 84% des gérants interrogés indiquent avoir reporté leurs décisions d’investissement à 2025 au moins.

Pour quoi ? Pour près de 60 % d’entre eux, les incertitudes législatives et réglementaires sont trop grandes et créent des difficultés à construire des développements économiques fiables.

Le ralentissement des réformes de simplification administrative, des retraites, ou en faveur de la réindustrialisation pèsent sur 47% d’entre eux. Et 40% mettent en avant une remise en question des décisions publiques dans des secteurs clés.

Bref, la France n’avait pas besoin de cette mauvaise nouvelle au moment où elle connaît déjà une croissance atone et de nombreux plans sociaux.

Lire aussi : Investissements étrangers : 5 signaux qui interrogent sur l’attractivité de la France

Une première place menacée ?

Ces dernières années, la France a réussi à se hisser à la première place de l’attractivité en Europe en termes d’investissements étrangers. Avec l’inconvénient de voir toujours plus d’extensions de sites industriels mises en place que de nouveaux sièges sociaux.

En 2025, les relevés des compteurs montreront-ils une France en échec ? Le match reste ouvert. Certes, 42% des managers de l’étude d’octobre estiment que l’attractivité du Royaume-Uni s’est améliorée par rapport à celle de la France . Plus l’attractivité de l’Allemagne est jugée plus préoccupante .

Un signe d’espoir. Aucune entreprise ne déclare avoir annulé ses projets en France. Et plus de 60 % des sondés envisagent de développer des activités de recherche et développement ou de services en France d’ici 2027.

Pour que ces investissements étrangers reviennent, les gestionnaires identifient des conditions détaillées par Marc Lhermitte, associé d’EY. Pour continuer à créer des emplois et à exporter depuis la France, ils attendent une optimisation des dépenses publiques, un soutien continu à l’industrie, à la décarbonation et à la recherche et développement. . La feuille de route est ainsi connue.

Cette étude intervient également le jour où une entreprise chinoise, Das Solar, annonce symboliquement qu’elle ouvrira une usine de panneaux photovoltaïques dans le Doubs en juin prochain, avec au moins 450 emplois initialement . Cette usine, d’une capacité de production de 3 gigawatts, représentera un investissement de 109 millions d’euros. Preuve que le match reste ouvert.

 
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