Intérêts chinois visés au Niger : à qui s’appelle le FPL ?

Intérêts chinois visés au Niger : à qui s’appelle le FPL ?
Intérêts chinois visés au Niger : à qui s’appelle le FPL ?

« Dans la nuit du 16 juin, le Front patriotique de libération (FPL) a mis sa menace à exécution en détruisant une section importante du pipeline, en guise de premier avertissement à la junte de Niamey. » indique ce mouvement dans un communiqué publié le 17 juin et signé de son président, Mahamoud Sallah. Cet oléoduc de près de 2 000 kilomètres est destiné à transporter le pétrole d’Agadem (nord-est du Niger) jusqu’au port de Sèmè-Kpodji au Bénin, selon des informations rapportées par les agences de presse internationales.

Ce pétrole est essentiel pour les économies des deux pays, qui travaillent avec le Société nationale chinoise du pétrole (CNPC) – La compagnie pétrolière publique chinoise – et les entreprises chinoises Wapco.

Dans la nuit, le FPL a envoyé un commando dans le désert nigérien pour faire sauter l’oléoduc qui évacue le pétrole brut vers le port de Cotonou. Par cet acte, le leader de ce mouvement rebelle a affirmé vouloir l’annulation d’un “Prêt de 400 millions de dollars (372 millions d’euros) promis aux putschistes de Niamey”, selon lui, par un « Partenaire chinois ». « Sinon, toutes les installations pétrolières seront paralysées lors des prochaines actions » il a menacé.

Le pipeline en question est également menacé par de nouvelles violences. Le 12 juin, six militaires nigériens chargés de surveiller l’oléoduc ont été tués lors d’une attaque menée par « bandits armés », selon l’armée nigériane, la toute première du genre contre cette infrastructure.

LE FPL a été créée en août 2023 après le renversement du président Mohamed Bazoum par les militaires le 26 juillet, qui le retiennent toujours captif. M. Sallah a alors déclaré avoir pris les armes pour exiger « la Libération » du président déchu et « le rétablissement de la légalité constitutionnelle ». Il avait menacé “faire sauter des installations”, notamment “huile”, à Agadem. Le 14 mai, le mouvement rebelle a revendiqué l’attaque d’une position militaire à Séguédine, au nord du pays, non loin de la frontière libyenne. Plusieurs soldats ont été tués et du matériel détruit. Depuis, les rebelles de FPL Les menaces contre les autorités militaires se sont multipliées.

Le 14 juin, les autorités nigériennes ont levé l’immunité du président déchu M. Bazoum, renversé par un coup d’État militaire en juillet 2023. Les auteurs des récents coups d’État militaires au Niger, mais aussi au Burkina Faso et au Mali, trois anciennes colonies françaises, a accusé les gouvernements précédents de « soumission aveugle » à la France, avant de tourner immédiatement le dos à Paris et de se rapprocher récemment de Moscou. Ces trois pays ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient le Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)une organisation qu’ils considèrent instrumentalisée par la France, indiquant que leur décision a été “irréversible”. Les dirigeants du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont alors évoqué l’ingérence des puissances étrangères, la non-assistance des CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et les sanctions qui frappent durement leurs pays pour justifier cette décision.

 
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