Lors du référendum du 16 novembre 2024, les Gabonais ont largement approuvé la révision constitutionnelle, avec un taux de 91,80% en faveur de « oui « . Ce soutien massif marque, selon le président de la transition, Brice Oligui Nguemaune étape décisive vers une nouvelle ère.
« Le peuple gabonais a largement adopté la nouvelle Constitution lors du référendum. Une étape décisive vers le nouveau Gabon, fondé sur la démocratie, l’unité et la justice. Ensemble, écrivons notre avenir !“, dit Brice Clotaire Oligui Nguema sur son compte « oui »contre 8,20% pour le « non ». Cette nouvelle Constitution instaure la Deuxième République et modifie profondément le cadre politique du pays.
Un régime présidentiel renforcé
La révision constitutionnelle crée un système présidentiel renforcé, dans lequel le Président de la République accumule des pouvoirs étendus. Le chef de l’Etat sera élu pour un mandat de sept ans, renouvelable une fois, et aura la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale au moins une fois au cours de son mandat. Le poste de Premier ministre sera supprimé et le Président deviendra le véritable homme fort du gouvernement. Les candidats à la présidence doivent être âgés de 35 à 70 ans et être nés d’au moins un parent gabonais.
Selon la nouvelle constitution, le président, malgré les pouvoirs qu’il détiendra, peut être inculpé devant la Haute Cour de Justice par le Parlement. Même si certains opposants ont critiqué la nouvelle Constitution, la société civile, représentée par le réseau ROC, a indiqué qu’aucun incident majeur ni fraude n’a été constaté lors du vote, après avoir observé plus d’un tiers des bureaux de vote. Pour le moment, les résultats sont provisoires et seront définitifs après traitement du contentieux électoral par la Cour constitutionnelle.