Que retient-on de l’enchaînement Fast & Furious de Léon Marchand sur 200 m papillon et brasse ? – .

Que retient-on de l’enchaînement Fast & Furious de Léon Marchand sur 200 m papillon et brasse ? – .
Que retient-on de l’enchaînement Fast & Furious de Léon Marchand sur 200 m papillon et brasse ? – .

De notre envoyé spécial,

Joies de la perception du temps qui passe. Pour les spectateurs venus camper après l’heure du déjeuner devant l’Odyssée de Chartres pour s’assurer les meilleures places en tribunes, les 2-3 heures précédant la finale de Léon Marchand ont dû paraître infiniment longues. Pour le nageur français, c’est l’inverse : engagé dans une double journée aux championnats de France de natation, où il a suivi mercredi les épreuves du 200 m papillon et de la brasse, les minutes s’écoulant si vite qu’il a fallu les optimiser. .

Si l’on s’en tient aux résultats et aux qualifications olympiques obtenues par la star de la natation française, le plan s’est déroulé sans encombre. Léon Marchand a remporté les titres nationaux dans les deux épreuves en l’espace de trois quarts d’heure, malgré un « troisième 50 m [brasse] là où il a un peu de difficulté, il termine avec énergie » selon son entraîneur toulousain, Nicolas Castel, qui se montre pourtant optimiste.

Si l’enchaînement de la brasse papillon aux JO attend toujours d’être officialisé par le clan du prodige, peu de gens autour de lui semblent douter de sa faisabilité dans un mois. Surtout pas Marchand, avide de défis et amusé d’avoir survécu à l’océan d’acide lactique. «C’était cool, j’ai adoré. Je me suis bien amusé aujourd’hui. » « La morale, c’est qu’il faut s’en tenir au plan, et qu’il soit rigoureux », sourit Castel.

Une matinée en mode gestion (de 10h à 12h)

Parlons du plan. Après la mini-déception de lundi au 400 m quatre nages, Léon Marchand a profité de mardi pour continuer à rattraper son sommeil. Le malaise lié au décalage horaire avec les Etats-Unis est persistant, mais l’amélioration est palpable. « Chaque jour, il va de mieux en mieux », souligne son entraîneur toulousain. J’imagine que vendredi sera encore meilleur. »

Les séries matinales étaient calmes. Deux victoires sans forcer, avec à chaque fois les premiers 100 m en mode gestion pour ne pas trop puiser dans les réserves. Aux JO, il faudra néanmoins faire mieux dans les séries, prévient Denis Auguin, entraîneur principal des équipes de France de natation. « Il faudra nager beaucoup plus vite le matin dans les deux courses. Ce sera un exercice encore plus compliqué. »

Le protocole de récupération est bien établi

Contrairement à lundi, où il s’était arrêté devant la presse après sa série sur 400 quatre nages, il a été convenu que l’homme ne s’arrêterait pas en zone mixte avant la fin de la journée. Les 57 minutes séparant les deux courses du matin – dix de moins le soir entre chaque finale – étaient trop précieuses pour être gâchées devant les caméras. Idem en fin de matinée. A peine sorti de sa deuxième série, déjà en mode reprise. “J’y vais directement”, dit-il à Michel Coloma, directeur du club toulousain et son accompagnateur pour l’occasion, en lui désignant la piscine extérieure, où il passera une vingtaine de minutes à se dégourdir les jambes. Il est 11h20. A 11h43, il quitte la piscine escorté par ses deux coachs toulousains pour poursuivre sa routine à l’abri des regards.

Afin d’évaluer la fatigue de Marchand et la marche à suivre, le nageur subit régulièrement des tests de lactate. Pas de panique, Auguin a accepté de jouer le vulgarisateur doctissimo. « En gros, on prélève une goutte de sang au doigt ou à l’oreille et cela nous donne le taux d’acide lactique dans le sang. Il est calculé en millimoles. Globalement, cela permet de voir si ça va, si le nageur a récupéré ou s’il a encore besoin de poursuivre un peu la récupération. C’est l’outil le plus simple dont nous disposons. »

L’or olympique sera-t-il décidé par une barre énergétique ?

Aussi impressionnants soient-ils, les rouages ​​de l’horloge Marchand ne sont pas totalement infaillibles. 18h, première finale, le 200 m papillon. 1’54”08, soit deux secondes de moins que son dauphin. Un temps récompensé d’une course engagée, sans le moindre calcul. Sortie de la piscine, nouvelle prise de lactate, nouvelle récupération dans le bain extérieur. A peine le temps d’enfiler son jogging qu’il est temps de remettre la table. 200 m brasse. Plus haletant. Il faut un bon 100 m pour le voir prendre les commandes de la course. Victoire avec une seconde d’avance sur son dauphin en 2’08”95. Entre les deux, la fatigue physique et mentale. « J’étais un peu anesthésié, j’avais l’impression de dormir dans la chambre d’appel. Je pense que je n’ai pas assez mangé avant le 200 m brasse. J’aurais dû avoir un petit bar, quelque chose entre les deux courses. » Et si le secret des deux médailles d’or olympiques dans les délais se tenait sur Mars ?

 
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