L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a surpris tous les Français. Dans la foulée de cette annonce faite par Emmanuel Macron après la victoire historique du Rassemblement national, les élections législatives anticipées, qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet, pourraient avoir un impact important sur la santé mentale. C’est ce qu’on appelle l’anxiété électorale.
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Augmentation de la fréquence cardiaque, comportements d’évitement
Dans un article de « Grazia UK », plusieurs symptômes liés à l’anxiété électorale sont évoqués : insomnie, épuisement, colère, stress, anxiété ou encore peur des résultats des prochaines élections. Selon la psychothérapeute et spécialiste de l’anxiété Eloise Skinner, ces émotions peuvent s’accompagner d’un rythme cardiaque accéléré, d’une sensation d’adrénaline élevée ou d’une tension physique lors de la parole. « On peut se retrouver à penser à des sujets liés aux élections (y compris des messages politiques, des craintes générales concernant un futur leadership ou d’autres problèmes sociaux) à des moments où on n’y pensait pas intentionnellement – par exemple, en essayant de s’endormir ou à d’autres moments. de détente ou de convivialité », explique l’expert. « Nous pouvons nous sentir stressés lorsque nous pensons à la date des élections, et ce sentiment peut s’accentuer à mesure qu’elles approchent. En outre, on peut adopter un comportement visant à éviter les contenus liés aux élections – en ressentant le désir de mettre fin à toute discussion ou d’éviter toute campagne politique », poursuit-elle.
Épuisement psychologique, surcharge mentale
Si les élections législatives de 2024 sont particulièrement anxiogènes, c’est aussi en raison du « contexte d’incertitude et de fortes insécurités mondiales », précise le psychothérapeute britannique. « Cela signifie que les politiques gouvernementales en matière de fiscalité, de logement et autres ont un impact plus direct sur nous. Nous sommes confrontés aux pressions de multiples processus électoraux mondiaux et à un changement général de l’opinion publique vers des opinions plus extrêmes », ajoute-t-elle. « Nous sortons également d’une longue période d’incertitude et d’anxiété après les années de pandémie. »
Par ailleurs, selon Ysabelle Delmas, psychanalyste, interrogée par France Bleu, les nouvelles négatives prennent une place prépondérante dans le cerveau. « Il faut cinq informations positives pour annuler une information négative », explique-t-elle à nos confrères. « La durée et l’intensité de la période électorale, en sollicitant les électeurs, peuvent conduire à une lassitude générale, jusqu’à l’épuisement psychologique, surtout s’ils s’impliquent. Avec un risque de surcharge mentale. »
Exprimez vos émotions, vérifiez vos sources d’information
Pour surmonter cette période d’anxiété, Eloise Skinner recommande d’abord d’identifier vos symptômes et le déclencheur. Ensuite, il peut être intéressant d’en discuter avec votre entourage, un thérapeute, ou de coucher vos émotions sur papier, dans un journal par exemple. « Prendre bien soin de soi, de son esprit et de son corps, mais aussi veiller à dormir suffisamment et à consommer une grande variété d’informations ou d’actualités de bonne qualité est une base essentielle pour aborder la date électorale » plus sereine, conseille-t-elle encore.
