La grosse bourde d’Eric Ciotti sur les femmes

La grosse bourde d’Eric Ciotti sur les femmes
La grosse bourde d’Eric Ciotti sur les femmes

Alors qu’Eric Ciotti précise son alliance RN-LR, une nouvelle polémique pourrait entacher sa campagne. Parmi les 62 candidats défendant le « rassemblement des droits », les femmes apparaissent extrêmement minoritaires.

L’essentiel

  • Entre le camp Ciotti et le RN, les premières divergences de vues se font déjà sentir. Alors que le député RN sortant Jean-Philippe Tanguy assurait sur BFMTV que la réforme des retraites serait « abrogée à l’automne », Éric Ciotti, qui a toujours défendu une réforme encore plus radicale, a déclaré à 20 Heures de France 2 qu’« il n’est pas dit que la réforme des retraites sera abrogée » en cas de victoire du RN aux législatives.
  • Parmi les 62 candidats garants du « rassemblement des droites », surnommés aussi les « amis d’Eric Ciotti », la parité n’est visiblement pas respectée. Il y a 5 fois plus d’hommes que de femmes. Ce qui pourrait entraîner de futures sanctions financières.
  • Eric Ciotti a cependant reçu le soutien de Guy Drut, champion olympique et ancien ministre d’Alain Juppé : une position qui n’est pas passée inaperçue.
  • Éric Ciotti et ses partisans au sein des Républicains, partisans d’une alliance avec le Rassemblement national pour les législatives, ont annoncé dimanche dans un communiqué qu’au moins « 62 candidatures » défendant ce « rassemblement des droites » avaient été déposées. Sur France 2, Éric Ciotti a précisé lundi soir que seuls « quatre ou cinq » sont des députés LR sortants.
  • Du côté des Républicains opposés à l’union avec le RN, “près de 400 candidats” ont été désignés par le parti, ont annoncé la présidente de la Commission nationale d’investiture LR, Michèle Tabarot, et les vice-présidents du parti Patrick Hetzel, Roger. Karoutchi et Nadine Morano, dans un communiqué publié dimanche.

En direct

08h49 – LR, habitué à la parité des amendes

Si l’Assemblée nationale se féminise progressivement, malgré le résultat du scrutin de juin 2022 qui a vu le nombre de femmes élues diminuer (217 contre 224 cinq ans plus tôt), il existe encore des partis politiques qui préfèrent payer des pénalités plutôt que de nommer des femmes. à la place des députés sortants. Les républicains sont habitués à ces amendes paritaires depuis leur mise en œuvre. Selon Mediapart, le parti perd 1,3 million d’euros chaque année. Une statistique qui ne devrait pas s’améliorer avec une majorité d’hommes présents parmi les 62 candidats garantissant le « rassemblement des droites » souhaité par Eric Ciotti (RN-LR), cinq fois plus d’hommes sont présents.

Toujours selon le média d’investigation, le parti de droite a déjà eu recours à une astuce dans le passé pour échapper à cette amende : « il a volontairement oublié de déclarer 25 candidats, tous des hommes, qui concouraient pourtant officiellement sous l’étiquette « Les Républicains ». . Ces vingt-cinq candidats ont été désignés dans des circonscriptions difficiles à gagner, et aucun n’a réussi à dépasser les trois mille voix. Mais cette astuce devrait permettre d’économiser 250 000 euros d’amendes annuellement. .

08:42 – Parité hommes-femmes : quel montant pour une amende ?

La différence entre la proportion d’hommes et de femmes sur une liste ne doit pas dépasser 2 %. Si ce n’est pas le cas, des amendes doivent être payées, proportionnelles à l’écart entre la parité et la réalité. D’après les calculs de Médiapart, lors des élections législatives de 2022, Ensemble (le parti présidentiel) a perdu plus de 400 000 euros annuels à cause de cette amende, soit plus de 2 millions d’euros sur l’ensemble du quinquennat. Cinq ans plus tôt, LREM respectait strictement la parité.

08h35 – Que dit la loi sur la parité hommes-femmes ?

En 1997, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Lionel Jospin s’est engagé à réformer la Constitution pour y inclure la parité. Et depuis le 6 juin 2000, la loi prévoit l’égalité obligatoire des candidats aux scrutins de liste et même une alternance des candidats de chaque sexe sur les listes. L’alternance est stricte pour les élections à un tour et par tranche de six pour les élections à deux tours. Par ailleurs, spécifiquement pour les Législatives, la loi prévoit une égalité facultative : les partis qui ne présentent pas 50% de candidats de chaque sexe doivent payer une amende (l’amende est en effet déduite de la première partie du financement public).

08h10 – Union des droits : la parité loin d’être respectée

Un écueil de plus sur le chemin d’Eric Ciotti vers les législatives ? Si la parité hommes-femmes doit être respectée sur les listes de candidats, il est assez aisé de constater que les « Amis d’Eric Ciotti », comprennent que les 62 candidats de l’Union des droits (RN-LR) sont loin du compte. Pour rappel, le non-respect de cette parité peut pénaliser les partis dans leur financement. Dans les rangs de Ciotti, il y a cinq fois plus d’hommes que de femmes. Les LR ne sont pas non plus à la hauteur, mais font quand même mieux avec deux fois plus d’hommes. Concernant le RN, le Nouveau Front populaire, Debout la France ou Ensemble, les chiffres sont plus encourageants, avec plus de 45 % de candidats.

18/06/24 – 21h03 – Jordan Bardella admet avoir dû faire des choix sur le programme RN

Sur le plateau de L’événement depuis France 2, mardi soir, le patron du Rassemblement national est revenu sur ces récentes annonces dans l’émission du RN. “Je vais devoir faire des choix”, a-t-il concédé sur France 2, pointant la responsabilité du camp présidentiel dans la “situation économique qui [il va] hériter» et qui, de fait, ne lui permettront pas de tenir un certain nombre de promesses de campagne. Alors quelles seront les priorités ? Sécurité, immigration ainsi que « réduction des factures d’énergie », a-t-il déclaré. a affirmé.

Apprendre encore plus

Eric Ciotti a provoqué un séisme dans son parti en appelant à une alliance avec le Rassemblement national pour les élections législatives dont le premier tour aura lieu le 30 juin. « Tous les députés républicains sortants qui souhaitent ne pas avoir d’opposant issu du RN pourront pas de concurrent », a-t-il déclaré. Il espère ainsi garantir à sa famille politique « le même nombre de sièges » à l’Assemblée nationale. Il en comptait 61 avant la dissolution. “Il nous faut une alliance, tout en restant nous-mêmes (…) avec le Rassemblement national et avec ses candidats”, a assuré celui qui avait pourtant déclaré par le passé qu’il ne s’associerait jamais à Marine Le Pen.

Jordan Bardella a de son côté annoncé qu’il y aurait un accord avec « plusieurs dizaines » de députés LR qui seront « investis » ou « soutenus » par son parti. Il a également argumenté avec Marine Le Pen sur le fait que les candidats RN pourraient ne pas être présentés face aux députés LR sortants.

Du côté des Républicains, Eric Ciotti est rejeté de toutes parts, certains allant jusqu’à demander sa démission du parti. Une véritable fracture pourrait se créer chez les Républicains, tiraillés entre la macronie, le RN et leur volonté d’indépendance.

Si l’éventuelle alliance RN-LR est au centre des préoccupations, la rencontre Maréchal-Bardella-Le Pen de lundi montre qu’une partie du clan Zemmour est également prête à discuter d’un accord. Des proches de Marion Maréchal ont souligné l’importance de constituer une “coalition des droites”, jugée indispensable pour réussir à installer une majorité à l’Assemblée le 7 juillet. Selon Jordan Bardella, rien n’est toutefois décidé pour l’instant.

En pleine campagne, Eric Ciotti est visé par une enquête pour « détournement de fonds publics » lors de la campagne des législatives 2022.

 
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