15.11.2024, 13:55
L’armée israélienne facilite le pillage de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, notamment en s’attaquant aux forces de police palestiniennes qui tentent de la contrer, ont accusé vendredi 29 ONG dans un rapport conjoint.
« Le pillage est un problème récurrent, résultat du ciblage par Israël des forces de police restantes à Gaza, du manque de biens essentiels, du manque de routes et de la fermeture de la plupart des postes frontaliers, et du désespoir de la population qui entraîne ces conditions désastreuses. » soulignent ces ONG, parmi lesquelles Médecins du Monde, Oxfam et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).
L’armée israélienne “ne parvient pas non plus” à “empêcher le pillage des camions humanitaires et les bandes armées extorquant de l’argent aux organisations humanitaires pour leur protection”, poursuivent les ONG, citant notamment un article du journal israélien de gauche Haaretz, publié lundi et » avait pour titre : « L’armée israélienne autorise les gangs de Gaza à piller les camions d’aide et à extorquer des frais de protection aux conducteurs. »
Réduction de l’aide humanitaire
Dans leur rapport, les ONG affirment également que « dans certains cas », alors que des policiers palestiniens « tentaient d’agir contre des pilleurs, ils ont été attaqués par les troupes israéliennes ».
« De nombreux accidents se produisent près ou sous les yeux des forces israéliennes, sans leur intervention, même lorsque les chauffeurs de camion demandent de l’aide. »
Dans le même rapport, les 29 ONG dénoncent la réduction « à un niveau historiquement bas » de l’aide humanitaire autorisée par Israël dans la bande de Gaza.
Selon eux, en moyenne 37 camions humanitaires sont entrés chaque jour sur le territoire palestinien en octobre et 69 par jour la première semaine de novembre, contre 500 avant le 7 octobre 2023, date du début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent. ceux. du mouvement islamique palestinien Hamas contre Israël.
Les 29 ONG ont également enregistré sept attaques contre des travailleurs humanitaires, attribuées pour la plupart à l’armée israélienne, entre le 10 octobre et le 7 novembre, au cours desquelles onze travailleurs humanitaires et trois enfants ont été tués.
Le 13 octobre, les États-Unis ont une nouvelle fois demandé aux autorités israéliennes d’améliorer la situation humanitaire à Gaza, sous peine de limiter l’aide militaire américaine, soulignent-ils.
« Non seulement Israël n’a pas satisfait aux critères américains », mais son armée « a en même temps adopté des mesures qui ont considérablement aggravé la situation sur le terrain », notamment dans le nord de Gaza.
La situation est « encore plus désastreuse qu’il y a un mois », ont récemment souligné huit ONG, dont Save the Children, Care et Mercy Corps, dans un autre communiqué.