A Beyrouth, récits d’un monde du livre en guerre

A Beyrouth, récits d’un monde du livre en guerre
A Beyrouth, récits d’un monde du livre en guerre

« Les sont des repères indestructibles », affirme l’ancien ministre de la Culture Rima Abdul-Malak dans l’éditorial de notre magazine en édition spéciale Beyrouth. Alors que le Liban connaît une nouvelle vague d’attentats meurtriers, conséquence de l’offensive israélienne lancée le 23 septembre contre le Hamas, le monde du livre libanais et ses acteurs, qu’ils soient auteurs, éditeurs, traducteurs, libraires, enseignants ou bibliothécaires entretiennent une chaîne fragile. d’espoir et de culture au sein d’une population endeuillée.

Dans notre magazine séparé, dont nous publierons tous les articles sur notre site Internet le jeudi 28 novembre, nous rendons compte de la réalité d’un écosystème du livre qui lutte pour sa survie.

Attaché de livres au Liban et commissaire du festival du livre de Beyrouth, Mathieu Diez raconte d’abord dans une longue interview le quotidien d’un pays où il vit depuis trois ans et qui a fini par devenir le sien.

« Le montage en temps de crise »

Dans l’article « Le montage en temps de crise » Éric Dupuy revient sur les difficultés rencontrées depuis 2019 par les librairies et éditeurs libanais, dont il souligne également l’incroyable capacité à résister à l’effondrement économique du Liban. Dans cet avenir incertain mais plein d’espoir, Christiane Choueiri (Librairie La Phénicie in Beirut), Émile Tyan (PDG de Hachette-Antoine) ou Maroun Nehmé (La librairie orientale) évoquent les défis à relever.

Si elle fut au départ et longtemps économique, la crise qui frappe le Liban a désormais les couleurs de la guerre. Dans ce contexte de dévastation, l’article « Le montage sous les bombes » deOlivia Snaije évoque le sort des nombreux entrepôts d’imprimeurs et relieurs libanais, victimes collatérales des bombardements. Comment continuer à publier alors que plane le spectre de la destruction ? Les éditeurs Mohamed Hadi (Dar Al-Rafidain), Jihad Beydoun (Dar Al-Kotob), Rana Idriss (Dar Al-Adab) ou Hassan Yaghi (Dar al-Tanweer) partagent leurs terribles expériences du conflit.

Portraits croisés

Dans l’article « D’un auteur à l’autre », Sean Rose dresse un portrait mixte et sensible des femmes écrivains Hanan El-Cheikh et Hoda Barakatinvité à expliquer ce que signifie être arabe dans la littérature.

Dans « Méditerranée sans frontières », Pierre Georges revient sur le programme « Livres des Deux Rives », initié par l’Institut français. Après le succès d’une première édition de 2021 à 2023, l’organisation lance cet automne une deuxième phase dans laquelle le Liban entre dans son rayon d’action.

Le long article de Obtenir Nehmé « Une autre histoire de la bande dessinée » est dédiée à la nouvelle école du 9e Art d’Asie occidentale. ” Oui, il existe une bande dessinée libanaise », déclare notamment Michelle Standjofskide l’Académie Libanaise des Beaux-.

Successive renaissances

Le voyage continue avec la coordinatrice du festival Beyrouth Livres Herminée Nurpetlianesquissé par Alexandre Mouawad et qui raconte pourquoi, plus que tout autre, le destin de l’événement est lié à celui du Liban culturel des dernières décennies, à ses effondrements comme à ses renaissances successives.

Une vingtaine de participants des éditions précédentes du festival du livre de Beyrouth ont été invités à partager leurs souvenirs des éditions précédentes dans la contribution collective « Remembering Beirut Books ». Un hommage sous forme de textes et de dessins avec pour seule contrainte l’épanaphore « Je me souviens » de George Pérec, auteur cher au cœur de tous les contributeurs.

Enfin, dans « Les bibliothèques de Beyrouth relèvent la tête », Fanny Guyomard s’intéresse au sort des trois médiathèques de la capitale libanaise, confrontées aux bombardements et aux déplacements de population.

L’intégralité de notre réimpression sera publiée sur notre site Internet le jeudi 28 novembre.

 
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