Vague de départs du réseau X, depuis l’annonce de Ouest- !

Publié : 22h34 – Modifié : 22h40 par Dolorès CHARLES

Réseaux sociaux

Crédit : Pixabay

Depuis l’annonce du quotidien Ouest- de quitter X, de nombreux politiques et autres organisations ont suivi et migré vers un autre réseau social, notamment Bluesky. Retour sur les motivations du groupe avec Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef.

Le réseau X (anciennement Twitter) est-elle devenue une plateforme indésirable, voire toxique ? Depuis le départ du Groupe Ouest-France du réseau social d’Elon Musk le 19 novembre, d’autres médias ont fait de même en Europe : le Guardian au Royaume-Uni ; La Vanguardia en Espagne ; le Dagens Nyheter en Suède, mais aussi le Sud-Ouest en France.

Egalement des députés comme la Brésilienne Claudia Rouaux (3e Circo), des associations comme Accoord Nantes, des organisations comme Greenpeace, mais aussi des clubs de football, le Syndicat national des radios libres, ou encore des personnalités nationales ou locales comme le météorologue breton Steven Tual du Temps Breton. etc.

Quelques exemples, tous fatigués des tweets haineux et menaçants.

Le quotidien s’attendait-il à être autant suivi ?

Pour Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France, le quotidien ne «Je ne cherchais pas l’effet buzz, mais nous avons reçu des félicitations de toute notre communauté et au-delà, de nombreux retours médiatiques au niveau national et international. Après il y a eu quelques critiques mais elles étaient sur le réseau…

« Sur BlueSky, il existe une pratique plus réglementée de publications très agressives »

Nous avons migré vers la plateforme BlueSky, et nous avons assisté depuis à de nombreuses migrations, tant du côté des politiques que des journalistes. Il y a eu un effet d’entraînement. Alors pourquoi BlueSky car ce réseau modère encore plus la pratique des raids agressifs, et laisse la possibilité de supprimer les commentaires indésirables qui peuvent être mis en avant sur X… Il existe une pratique plus réglementée de tous les messages très agressifs.»

Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France
Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France

Crédit : Dolorès Charles

Le quotidien a motivé son départ par un manque crucial de modération, et le fait que ce réseau appartient à un certain Elon Musk, proche du président élu américain Donald Trump.

Mais peut-on combattre le populisme en désertant X ? “Oui, for Sébastien Grosmaître, car depuis son rachat par le milliardaire Elon Musk, X est devenu un réseau social très toxique et complètement déréglementé. Sans modération, pas de chasse aux faux récits complotistes. C’était (ou est) devenu un boulevard d’excès haineux…

« Un combat inégal »

Nous mettons un point d’honneur à essayer de publier des informations vérifiées. Le fait est que nous l’avons fait dans un ring, où l’arbitre lui-même acceptait tous les coups bas, les insultes, les menaces et devenait l’entraîneur de ce qui devenait notre adversaire, c’est-à-dire les commentaires complotistes. Nous avons constaté que les dés étaient pipés et que le combat était devenu complètement inégal.

Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France
Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France

Ce départ est le résultat de longues discussions au sein des quotidiens occidentaux. “Il y a déjà un an, nous avons eu une grève des publications : nous sommes passés de 200 publications par jour à près de vingt par semaine. On a eu de longs débats pour dire qu’au final, il fallait rester cohérent avec nos valeurs et nos valeurs ne nous permettaient plus de rester sur ce réseau X.

Un réseau sur lequel on peut débattre sereinement

Quoi qu’il en soit, nous avons migré sur BlueSky où il y a un ton que nous voulions plus détendu. Mais surtout, nous sommes dans un contexte plus apaisé. Nous voulons mettre en valeur la capacité de pouvoir avoir des débats apaisés, qui peuvent être contradictoires, mais dans lesquels nous avons toujours la possibilité de nous entendre et de nous écouter. Et dans notre société, c’est très important.

Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France
Sébastien Grosmaître, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France

Aujourd’hui c’est le hashtag #QuitterX qui est proposé sur… Twitter.

D’autres réseaux alternatifs sont possibles, notamment Bluesky mais aussi Thread qui gagne en popularité avec cette vague de départs.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV CARTE. Jusqu’à 200 000 emplois menacés en France ? La CGT alerte sur une vague de plans sociaux
NEXT Le Mercosur expliqué aux enfants