Une immense manifestation a été organisée samedi soir, place de Paris à Jérusalem, par le mouvement des « Gardiens de la Maison commune » et le comité des familles d’otages.
Le neveu d’un otage a directement interpellé Benjamin Netanyahou en ces termes : « Vous avez sacrifié l’État, l’armée et les otages qui meurent dans les tunnels du Hamas que vous avez vous-même financés, tout cela pour votre obsession du pouvoir. Le sang de nos otages sera sur vos mains pour l’éternité. »
Un autre fils otage a lancé un appel aux dirigeants : « Je m’adresse au Premier ministre, aux ministres et aux membres du cabinet – mettez fin à ce long cauchemar. Ramenez mon père et la centaine d’autres otages chez eux, certains pour les récupérer, d’autres pour les enterrer. Nous vivons dans la peur depuis 407 jours et nuits. » L’ancien chef du Shin Bet, Ami Ayalon, a dénoncé un « Premier ministre qui agit frauduleusement contre la politique déclarée de son gouvernement et contre la volonté du peuple, détruisant la résilience israélienne. » Il a qualifié son leadership de « toxique » et a appelé à son retrait par des moyens non violents. Le major de réserve Yaya Fink, l’un des leaders de la protestation, a critiqué les membres du gouvernement qui n’ont pas accompli leur service militaire, les accusant d’avoir tenté de faire adopter des « lois sur la désertion » en pleine guerre.
L’un des organisateurs a conclu en accusant le gouvernement de « déchirer à nouveau le peuple » après le désastre du 7 octobre, en poursuivant des réformes non démocratiques et en cherchant à contrôler tous les aspects de la société israélienne. La manifestation illustre la tension croissante entre le gouvernement Netanyahu et une partie de la population israélienne, notamment les familles des otages qui accusent les autorités de ne pas en faire assez pour obtenir la libération de leurs proches.
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