Une femme libérée après 43 ans de prison pour un meurtre qu’elle n’a pas commis

Une femme libérée après 43 ans de prison pour un meurtre qu’elle n’a pas commis
Une femme libérée après 43 ans de prison pour un meurtre qu’elle n’a pas commis

Un scénario digne d’un film. Après avoir passé 43 ans en prison dans le Missouri, aux États-Unis, pour « homicide involontaire », Sandra Hemme, une Américaine de 63 ans, va être libérée suite à une erreur judiciaire. Condamnée à perpétuité en 1980 pour le meurtre de Patricia Jeschke, bibliothécaire de 31 ans, elle n’a avoué que « sous la pression et sous la menace de la peine de mort », selon ses avocats, interrogés par Presse associée.

Ils affirment que les seules preuves liant leur client à la victime sont des déclarations « extrêmement contradictoires » et « factuellement impossibles » qu’elle a faites aux détectives alors qu’elle était patiente dans un hôpital psychiatrique. Lorsqu’elle a été interrogée, ses poignets étaient enchaînés. Elle était tellement sous sédation qu’elle « ne pouvait pas tenir la tête haute » ou « articuler quoi que ce soit au-delà des réponses monosyllabiques », ont-ils déclaré.

Dans sa décision de vendredi, le juge président du comté de Livingston, Ryan Horsman, a finalement annulé la décision et a exigé la libération de Sandra Hemme « dans les 30 jours, à moins que les procureurs ne la jugent à nouveau ».

Un policier décédé en 2015, le vrai coupable ?

Les avocats de Sandra Hemme, issus du « Innocence Project », une association qui sert à démontrer l’innocence des personnes condamnées à tort, ont souligné que les autorités en charge de l’enquête à l’époque avaient supprimé des preuves visant un autre suspect. Michael Holman, un policier de 22 ans en 1980, a simplement indiqué qu’il avait utilisé la carte de crédit de la victime le jour du crime, après avoir retrouvé son sac à main dans un fossé.

Cependant, comme l’a noté le tribunal, cité par le Huffpost, il avait la même camionnette que celle vue près de la scène du crime, un alibi non confirmé, la découverte des boucles d’oreilles de Patricia Jeschke dans son appartement. Malgré ces éléments, l’enquête a été close en quatre jours. Ce suspect est décédé en 2015. Si Sandra Hemme est disculpée, sa peine de prison marquerait la plus longue condamnation injustifiée d’une femme dans l’histoire des États-Unis, note AP.

 
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