Facebook Gazouillement E-mail Copier le lien
Envoyer
Accès gratuit
France “prend note” mandats d’arrêt émis jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif, a déclaré ce vendredi 22 novembre le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Affaires.
« Fidèle à son engagement de longue date en faveur de la justice internationale »Paris « rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour »souligne-t-il dans un communiqué, sans préciser explicitement si la France, qui est l’un des 124 Etats membres de la CPI, les arrêterait si ces personnes se rendaient sur son territoire.
Ces mandats d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont suscité l’indignation en Israël et provoqué une vague de réactions contrastées en Europe. Le président américain Joe Biden a dénoncé une décision “scandaleux”.
Lire aussi
Entretien « Ce serait une erreur de penser que Trump et Netanyahu s’entendent naturellement bien »
Abonné
Lire plus tard
Concernant la situation à Gaza, la France « a toujours et depuis le début du conflit exigé le strict respect du droit international humanitaire et la protection des civils » et “a condamné ses violations”rappelle le porte-parole de la diplomatie française, Christophe Lemoine.
« Aucune équivalence possible » entre le Hamas et Israël
Paris a aussi « a condamné et continue de condamner dans les termes les plus fermes les attentats terroristes antisémites commis le 7 octobre par le Hamas et d’autres groupes terroristes » et « rappelle qu’il n’y a pas d’équivalence possible entre le Hamas, groupe terroriste, et Israël, État démocratique »il argumente.
« Il y a clairement une volonté d’humilier Israël à travers cette décision »a regretté vendredi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu sur Franceinfo appelant la France – avant la publication du communiqué du Quai d’Orsay – à « Montrez à ce pays ami son soutien avec un peu plus d’énergie ».
Lire aussi
Portrait “Il est obsédé par l’image qu’il laissera dans l’Histoire” : Benjamin Netanyahu, l’irréductible
Abonné
Lire plus tard
« Tout ce qui fait obstacle à une solution politique n’est pas forcément le bienvenu pour le moment »a ajouté le député macroniste Sylvain Maillard sur la même antenne, tandis que pour la droite, Philippe Juvin s’interrogeait sur la légitimité du CCI.
« Qui ne voit pas la dérive très inquiétante des institutions internationales qui font de la lutte contre Israël un point commun de tous ces gens qui, au fond, n’exercent pas la démocratie dans leur propre pays ? »a demandé le député sur Sud Radio.
« Un criminel de guerre désormais activement recherché »
A gauche, au contraire, on a salué ce mandat d’arrêt. « La décision de la CPI contre Netanyahu et Gallant est la conséquence incontestable de leur stratégie d’anéantissement, toujours à l’œuvre »a estimé la responsable des écologistes Marine Tondelier sur X.
Pour Olivier Faure, le patron du PS, “cette décision doit conduire les pays occidentaux à interrompre immédiatement toutes les livraisons d’armes utilisées à Gaza”.
« Netanyahu est un criminel de guerre désormais activement recherché »s’est félicitée la chef des députés insoumis Mathilde Panot sur le même réseau social, tandis que le coordonnateur de LFI Manuel Bompard a jugé que la France devait « Sortez de votre déni et agissez enfin pour mettre fin au génocide à Gaza ».
Par Le Nouvel Obs avec AFP