« Ces températures ne correspondent pas aux normes de saison… » La canicule en va-t-elle durer ?

« Ces températures ne correspondent pas aux normes de saison… » La canicule en va-t-elle durer ?
« Ces températures ne correspondent pas aux normes de saison… » La canicule en France va-t-elle durer ?

l’essentiel
Après un épisode hivernal précoce dû à la dépression de Caetano, des températures minimales records ont été enregistrées dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre 2024 en métropolitaine. Un phénomène inédit pour la saison, qui résulte du réchauffement climatique, selon Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo France.

Après le passage de la dépression de Caetano sur la France métropolitaine, qui a provoqué des chutes de neige au nord et des vents orageux au sud entre jeudi 21 et vendredi 22 novembre 2024, des records de températures minimales ont été enregistrés dans la nuit de samedi à dimanche. Si l’alternance entre périodes chaudes et froides est courante, des températures nocturnes aussi élevées sont inédites pour la saison, et résultent du réchauffement climatique, selon Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo France.

Enregistrements de température

Dimanche après-midi, une moyenne de 17°C a été enregistrée dans la moitié nord. Dans la nuit de dimanche à lundi, des records de températures minimales ont été atteints, avec 26 degrés à Pau (Pyrénées-Atlantiques), 15,1°C à Campistrous (Hautes-Pyrénées) et 15,5°C à Lorient (Bretagne). Ce lundi matin, il faisait plus de 20°C dans les vallées pyrénéennes, quelques jours seulement après les premières gelées matinales. Des valeurs dignes d’un mois de juin, selon Christophe Dedieu, météorologue à Météo Pyrénées : “C’est un effet foehn, qui assèche et fait monter les températures, mais aussi une masse d’air estivale venant du sud, avec des valeurs de 14 à 16 degrés en atmosphère libre, vers 1 500 mètres. Par ailleurs, « une dépression circulant sur la Bretagne entraîne des vents du sud vers des territoires du sud-ouest capables de réchauffer la masse d’air », constate Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo France.

“Ce n’est pas un retour aux normales saisonnières”

Les températures actuelles, comparables à celles du printemps, ne sont pas habituelles, selon Frédéric Nathan. « Le climat obéit à une variabilité naturelle avec une alternance de périodes chaudes et froides », explique-t-il. « Sauf que petit à petit, avec le réchauffement climatique, le thermomètre monte. Les températures enregistrées depuis samedi ne correspondent pas à un retour aux normales saisonnières. Nous ne devrions pas avoir des températures aussi élevées en novembre. Rien qu’à Toulouse, chaque année, nous battons des records de température.

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Des baisses de température à prévoir

Toutefois, les températures devraient revenir aux normales saisonnières d’ici deux à trois jours. « Derrière cette perturbation, qui réchauffe l’air, se cache un air plus froid, qui correspond aux moyennes de novembre », constate Frédéric Nathan. « La période de douceur touche déjà à sa fin. On peut s’attendre à des moyennes de neuf degrés dans la moitié nord et de 13 degrés dans la moitié sud d’ici vendredi.

Quant aux vents forts, liés à la dépression « Bert », ils persistent ce lundi après-midi sur la moitié sud-est du pays, mais faiblissent en avance sur le front pluvieux qui progresse depuis l’ouest. Seuls la Loire et le Rhône sont encore en vigilance orange « vent ».

France

 
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