pourquoi ça continue de grimper ? – .

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Ces dernières années, nous avons constaté une envolée des prix de l’électricité sur nos factures. Nombreux sont ceux qui pointent du doigt le marché européen de l’électricité, souvent présenté comme la source de tous les maux. Cependant, la réalité est bien plus nuancée que ces accusations laconiques et derrière ces augmentations répétitives se cache une histoire complexe impliquant de nombreux acteurs.

L’État démissionnaire face à la fin du bouclier tarifaire

En réalité, ces flambées de prix s’expliquent principalement par la fin progressive du bouclier tarifaire mis en œuvre fin 2021 pour protéger le pouvoir d’achat. Ce système permettait à l’Etat de prendre en charge 37% des factures.

Mais aujourd’hui, ce filet de sécurité est en train de disparaître. Là taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) qui avait été drastiquement réduite retrouve progressivement son niveau d’avant crise. Ce n’est donc pas « seulement » à cause du marché européen que les prix augmentent.

Le marché européen, un mal nécessaire ?

Contrairement aux croyances populaires, La France n’est pas totalement dépendante des importations d’électricité de ses voisins européens. En temps normal, le pays peut compter sur sa propre production, essentiellement issue du nucléaire, pour répondre à ses besoins énergétiques.

Cependant, en 2022, un chaîne de facteurs défavorables a poussé la France à se tourner davantage vers le marché européen. D’une part, de nombreux réacteurs nucléaires ont été arrêtés pour d’importants travaux d’entretien et de réparation. Des rivières asséchées par la sécheresse a également entravé la production hydroélectrique.

Dans ce contexte tendu, les interconnexions avec les réseaux des pays frontaliers sont devenues indispensable pour compenser les déficits occasionnels.

“Le marché européen permet d’optimiser les échanges et d’appeler automatiquement les centres les moins chers pour réduire les factures”, analyse Nicolas Goldberg, consultant chez Colomb Consulting.

Des prix fixés par un jeu de l’offre et de la demande

Pour comprendre les élévations stratosphériques, il faut d’abord dissiper un malentendu : le marché européen ne fixe pas directement le prix que vous payez. Cela résulte d’un mécanisme de marché réglementé, où les fournisseurs s’approvisionnent aux prix les plus compétitifs.

Sur les « bourses » énergétiques du continent, le prix de l’électricité fluctue constamment, suivant la loi de l’offre et de la demande.

Le prix dépend de l’équilibre entre production et consommation à un instant donné», précise M. Goldberg.

En cas de tensions, on fait appel aux centrales les plus chères, faisant mécaniquement grimper les prix de gros.

Les fournisseurs reflètent alors cette volatilité dans leurs offres, encadrées par l’État. Un système qui protège les consommateurs des à-coups trop violents, mais qui n’empêchera pas de nouveaux tours de vis…

Que faire pour arrêter le saignement ?

Il est malgré tout difficile de démontrer la culpabilité du marché européen, car la crise énergétique est multifactorielle. Entre le choc de l’invasion russe de l’Ukraine et les aléas techniques des centrales nucléaires françaises, le cocktail était explosif.

Certains prônent un « Smexit » radical du système continental, d’autres appellent à une réforme en profondeur… Les pistes se multiplient pour arrêter la spirale. Mais à court terme, les consommateurs devront probablement poursuivre leurs efforts.

Mon nom est Michael. Je suis journaliste pour ce magazine où j’analyse et décortique l’actualité afin de vous proposer des articles qui vous permettront d’avoir une compréhension la plus nuancée et juste possible des enjeux mondiaux. Passionné par la création de ponts entre les histoires et les gens, j’ai rejoint ce site pour pratiquer un journalisme interactif, où chaque article est un dialogue ouvert avec le lecteur.

 
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