l’essentiel
Le comité départemental des sports handisport de l’Ariège était chargé d’organiser les championnats de France de boccia. Elles auront lieu du mercredi 29 janvier au dimanche 2 février 2025, à Foix, salle Ferrières. Couronnée lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, Aurélie Aubert en sera la tête d’affiche.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Initialement désignée, la ville de Nîmes a dû décider de renoncer à organiser les championnats de France de boccia. La Fédération française handisport est donc revenue en Occitanie et en Ariège, déjà candidates par le passé. « Nous n’avons pas été retenus car la salle Ferrières – la salle des sports du Pays de Foix – n’était pas disponible. » Lauriane Miquel, conseillère technique fédérale au comité départemental des sports handisport de l’Ariège, sourit. Cette fois, la salle Ferrières est disponible et l’Ariège a eu le feu vert pour organiser ce grand événement. Une grande première pour l’Occitanie. « Pour nous, après les Jeux Paralympiques de Paris, c’est énorme. C’est une belle occasion de mettre en avant le sport et le handicap. Cela n’aurait pas pu arriver à un meilleur moment. » Des responsables sont venus visiter les installations il y a quelques semaines pour tout valider. « Il y a un cahier des charges assez important à respecter. Accessibilité, repas, tout a été passé au crible. »
80 athlètes et accompagnants sont attendus
Plus de 80 athlètes et leurs supporters sont attendus du mercredi 29 janvier au dimanche 2 février. Pour les accueillir, les organisateurs ont dû se gratter la tête pour trouver un hébergement convenable à Foix et ses environs parfois éloignés. Les athlètes et leurs accompagnateurs seront accueillis le mercredi 29 janvier 2025 avant le début des entraînements jeudi. La compétition aura lieu le week-end du 1er et 2 février.
Peu connu jusque-là, le boccia a conquis cet été les spectateurs et les téléspectateurs. La boccia est originaire de la Grèce antique et consistait à lancer des pierres le plus près possible d’une cible. En italien, boccia signifie balle. C’est un sport traversant la pétanque et le Mölkky. Il existe trois catégories de handicap : BC1 (joueurs sachant lancer les boules, avec un assistant pour les ramasser si nécessaire) ; BC2 : joueurs ayant un bon contrôle des lancers et ne nécessitant pas d’assistant ; BC4 : joueurs avec handicap(s) moteur(s) sévère(s), sans utilisation de rampe mais avec des compétences de lancer réduites).
Depuis les Jeux Paralympiques de Paris, Aurélie Aubert en est la porte-drapeau (voir par ailleurs). Le comité départemental de l’Ariège compte aujourd’hui 109 licenciés répartis dans 18 clubs. Ces championnats de France lui permettront de mettre en valeur toutes ses actions. Le boccia y est déjà pratiqué dans une section au sein de l’Ehpad Carla-Bayle. Il y a deux ans, l’Ariège comptait même dans ses rangs un champion régional de boccia, Laurent Sarda. L’Ariège a souvent connu des qualifications pour les championnats de France. Malheureusement, parmi les qualifiés pour ces championnats de France 2025, il n’y aura aucun Ariégeois engagé.
Mais la fête s’annonce bien.
Aurélie Aubert, star des JO
Son sourire et sa spontanéité ont ébloui les Jeux de Paris. Championne surprise paralympique de boccia en catégorie BC1 (limitation modérée des mouvements des bras et des épaules puis limitation considérable du tronc et des jambes), Aurélie Aubert a cassé l’écran. Le 8 septembre, c’est elle qui portait le drapeau français lors de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques et c’est elle qui a eu l’honneur d’éteindre la flamme olympique parisienne. Le président de la République, Emmanuel Macron lui a ensuite remis la Légion d’honneur. Aujourd’hui, la Normande de 27 ans ne passe plus inaperçue, toujours accompagnée de son assistante, Claudine Llop, 66 ans. Une notoriété qu’elle a beaucoup de mal à apprivoiser. « Quand je suis en compétition, ça va, mais quand je veux juste faire mes courses, c’est là que ça me dérange. Je me dis qu’avec le temps, les gens vont m’oublier un peu…” déclarait-elle il y a quelques jours à nos confrères du Parisien. Qualifiée comme tout le monde, elle devrait à nouveau attirer tous les regards à Ferrières.