Avant même que les voyageurs ne montent à bord des trains, ils sont souvent soumis à des contrôles aléatoires effectués par des agents de sécurité du SNCBet ce, au quotidien depuis près de deux années consécutives. Rien qu’en 2023, la compagnie ferroviaire a enregistré près d’un demi-million d’amendes pour non-possession d’un titre de transport valideselon le porte-parole de la SNCB, Vincent Bayer.
Ce chiffre correspondant à 44 millions d’euros n’a pas encore été intégralement encaissé. Loin de là, puisque seulement 3,9 millions d’euros, soit moins de 9%, ont été récoltés jusqu’à présent.
Sur près d’un demi-million, seuls 87 000 passagers ont payé
En 2023, l’opérateur ferroviaire a enregistré 497.000 amendes pour non-possession d’un titre de transport valable en Belgique suite à des contrôles de routine, ce qui correspond à un montant total de 44 millions d’euros. Ces chiffres s’élèvent à 374 000 et 28 millions d’euros en 2022. L’augmentation est donc significative.
Sur ces 44 millions d’euros réclamés par l’entreprise, seuls 3,9 millions d’euros ont effectivement été collectés puisque 87 000 passagers ont payé, soit moins de 9 %. En attendant, certains 66 000 amendes ont été annuléesparce que les voyageurs avaient oublié leur abonnement chez eux ou avaient un titre de transport peu lisible.
En revanche, la SNCB indique qu’elle ne laissera pas tomber les autres et qu’elle continuera à les poursuivre. Vincent Bayer, porte-parole de l’opérateur ferroviaire belge, prend soin de rappeler les règles en la matière. Selon lui, le voyageur concerné a la possibilité de payer son trajet en train, moyennant un supplément de 9 euros. S’il refuse, l’accompagnateur du train lui donne une régularisation de 90 euros et le voyageur a alors 14 jours pour la payer. En cas de non-paiement et après plusieurs lettres de relance, une procédure administrative est engagée et peut aboutir à des sommes très élevées : 250 euros pour le premier cas et 500 euros pour les récidivistes.
La SNCB continuera à lutter contre la fraude
Concernant les récidivistes, la SNCB a répertorié quelques 28 000 en 2023 contre 20 000 en 2022. Leurs dossiers ont été transférés au parquet compte tenu du volume important d’infractions commises. « La fraude en 2023 représentait un manque à gagner 26 millions d’euros. La SNCB déplore évidemment cette situation dont elle est victime et continue de prendre toutes les mesures possibles pour lutter contre la fraude”, a encore commenté le porte-parole. Il a même rappelé que grâce à la digitalisation et multiplication des canaux de vente de la SNCBil n’a jamais été aussi simple d’obtenir un billet valide.
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