Ce que les candidats à l’oral d’HEC doivent savoir pour réussir leur admission

Ce que les candidats à l’oral d’HEC doivent savoir pour réussir leur admission
Ce que les candidats à l’oral d’HEC doivent savoir pour réussir leur admission

Les étudiants de classes préparatoires démarrent leurs oraux cette semaine, notamment pour les Parisiennes (HEC, ESCP, Essec). Nous avons demandé à Brice Rabourdin, directeur exécutif « stratégie et développement » des programmes pré-expérience à HEC Paris, de donner ses conseils pour intégrer HEC, classée meilleure école de commerce de France au dernier palmarès du Figaro Etudiant.

Le premier conseil concerne la cohérence. Souvent, après un oral moyen, un candidat risque d’être démobilisé, voire d’abandonner.

Brice Rabourdin (HEC)

ÉTUDIANT LE FIGARO-Les oraux du concours d’entrée à HEC commencent : quels conseils de dernière minute pouvez-vous donner aux candidats ?

Brice REBOURDIN-Le premier conseil concerne la cohérence. Souvent, après un oral moyen, un candidat risque d’être démobilisé, voire d’abandonner. Or, il s’avère que les candidats ont des difficultés à s’auto-évaluer avec lucidité, ils peuvent donc croire qu’ils n’ont pas réussi leur oral, alors que ce n’est pas le cas. En revanche, les oraux ne constituent pas une épreuve unique, mais plusieurs oraux différents. Alors si vous en manquez un, vous pouvez passer les autres : ce qui compte après tout, c’est la moyenne générale. Ainsi, même si vous estimez n’avoir pas réussi un oral, vous devez rester constant dans vos efforts, ne pas perdre votre motivation et rester mobilisé jusqu’au bout.

Les secrets du triptyque, propre à HEC

Le deuxième conseil peut se résumer en deux mots : combativité positive. A HEC, il n’y a pas d’entretien de personnalité spécifique, car toutes les épreuves orales comportent une partie qui se concentre sur la personnalité du candidat : ​​sa capacité à communiquer, à s’exprimer, à argumenter, à défendre un point de vue. Ces qualités seront évaluées à chacune des épreuves orales, notamment lors du « Triptyque », l’épreuve la plus connue de ces épreuves orales. Elle s’étend sur une demi-journée et le candidat est évalué sur trois rôles : le « Convaincusseur », le « Répondeur » et l’Observateur. Le Convainqueur prépare une présentation de 20 minutes qu’il présentera au Défendeur pendant cinq minutes. Puis le Répondant, après la présentation, échangera avec le débatteur convaincant pendant 5 minutes. L’Observateur aura pour rôle de partager son analyse de cet échange avec le jury, qui lui posera des questions sur ce qu’il a pensé du débat. Bien entendu, chaque candidat devra assumer les trois rôles.

Quelles sont les erreurs à éviter lors du Triptyque ?

Lorsque le candidat joue le rôle du convainquant, il doit éviter d’être péremptoire et fermé au dialogue. Le défendeur ne doit pas être agressif. Une erreur courante dans ce rôle consiste également à faire une contre-présentation, c’est-à-dire à faire une présentation différente au lieu de discuter du point de vue du convainquant. Quant à l’Observateur, il lui est demandé d’oser donner son avis avec franchise, et donc d’éviter de rester trop vague ou neutre.

Quel est le réflexe qui manque souvent aux candidats ?

Il arrive parfois qu’ils n’accordent pas suffisamment d’importance aux remarques du jury. Toutefois, à chacune des épreuves orales, le candidat doit être attentif aux pôles qui peuvent être fixés par un membre du jury.

Quels sont ces pôles que le jury peut détenir ?

Par exemple, lors d’un débat de culture générale, un membre du jury peut orienter la discussion sur telle ou telle partie de la présentation du candidat. C’est ce qu’on appelle « challenger » le candidat. Mais souvent, le candidat se convainc que, s’il est interrogé sur tel ou tel point de sa présentation, c’est forcément parce qu’il a commis une erreur. Or, c’est souvent l’inverse : il a su susciter l’intérêt du jury sur une question précise, et c’est simplement par curiosité que le jury peut lui demander des informations complémentaires. Il est également vrai que cela peut être une façon pour le jury de lui donner la possibilité de se racheter s’il a déclaré une erreur ou un fait inexact.

Comment le candidat peut-il savoir si un « pôle » tendu par le jury vise à l’inciter à corriger une erreur ou au contraire à approfondir un point intéressant ?

Le candidat doit donc faire preuve de discernement pour savoir s’il doit corriger une erreur, ou au contraire enrichir un point qui a suscité l’intérêt du jury. Les candidats sont souvent concentrés, donc centrés sur eux-mêmes, ce qui est normal, mais, encore une fois, lors de la présentation orale, ils doivent savoir écouter. La « combativité positive » que j’évoquais consiste donc à accepter d’être « interpellé », c’est-à-dire savoir défendre ses positions, développer ou enrichir un argument, et aussi, le cas échéant, reconnaître une erreur et la corriger. Il faut savoir que le jury est convivial, qu’il ne cherche pas à « piéger » les candidats, il faut donc simplement faire preuve de confiance en soi, d’honnêteté intellectuelle et de bon sens en répondant à leurs questions.

Quel est le rôle de « l’équipe d’admissibilité » ?

Il s’agit d’une équipe composée de 60 à 70 étudiants d’HEC chargés d’accompagner les candidats. Car tout est fait pour que les candidats se sentent bien sur le campus : pendant leur séjour, ils sont invités à des activités, à un barbecue, à des activités comme la pétanque, etc. Certains apprécieront d’y participer pour se détendre, d’autres au contraire y prendront plaisir. préfèrent rester concentrés : une éventuelle participation à ces activités n’est évidemment pas obligatoire, et ne compte pas du tout pour le concours. De plus, chaque élève est soutenu par un « parrain », également élève de l’école, à qui il peut demander aide ou conseil.

Cette aide potentielle est-elle simplement virtuelle, ou y a-t-il eu des cas où elle a été utile ?

Oui, elle a été très utile parfois ! Par exemple, un candidat avait oublié de se réveiller pour son oral prévu à 8h : son parrain est venu le chercher dans sa chambre à 7h45 pour qu’il soit à l’heure pour son oral. Les candidats bénéficient également d’une hotline BDE en cas de problème matériel : par exemple, s’ils ont renversé leur café sur leur chemise, nous pouvons alors leur prêter une chemise de rechange – cela est arrivé plusieurs fois. Un autre candidat avait oublié de mettre ses chaussures de ville dans sa valise, mais l’équipe d’éligibilité a pu lui trouver une paire de chaussures à sa pointure. Les candidats ne doivent donc pas hésiter à demander de l’aide aux équipes et à leur sponsor si nécessaire. Pour finir sur l’organisation, il est prudent d’apporter des vêtements de rechange, puisque les candidats resteront généralement entre 3 et 4 jours sur le campus.

 
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